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TAYOBO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 23 août 2006
 

Django Bang
(Autoproduction – 2006)
Durée 16’41 – 5 Titres

http://www.tayobo.com

La rencontre du rock alternatif et de la Comedia Del Arte pourrait, si jamais elle se produisait, donner quelque chose dans le genre de Tayobo … Aussi intrigant (et flatteur …) que cela puisse paraître, l’idée ne semble pas dénuée de fondement tant la formation limousine brasse d’influences, tapant autant dans la fusion étasunienne que dans le rock français et donnant des allures tragi-comiques à une musique bourrée d’humour noir et de décalages. Yom à la basse et au chant en appelle aux guitares de Fred et Falco mais aussi aux claviers de Rom1 et à la batterie de Bill pour construire un paysage musical fait de sons entremêlés et de voix tantôt pures, tantôt écorchées-vives … Sur les scènes aux côtés de Lofofora, Watcha, Noxious Enjoyment ou Crucified Barbara, Tayobo a fait ses preuves et c’est avec une jolie démo en poche que le combo tente de passer à l’étape suivante, celle de la reconnaissance !      

Difficile de coller une pastille metal sur la rondelle que nous présente le quintet tant on trouve de choses diverses à l’intérieur … Une pointe de funk, deux doigts de lyrisme délirant à la Klaus Nomi ou même à la Nina Hagen, une petite touche de Faith No More pour pimenter le tout et c’est parti pour un condensé en cinq actes de tout ce qui passe par la tête de Tayobo ! On remarque le grain des guitares qui vient contrebalancer le poids insurmontable de la basse, les claviers qui s’envolent vers des sphères incontrôlables et un chant qui fait preuve d’une certaine dégénérescence non seulement au niveau des cordes vocales mais également de tout ce qu’il peut y avoir au-dessus et derrière … Du fin fond de l’electric circus délirant qui n’appartient qu’à lui, le groupe nous invite à une communion un peu glauque où l’on croise « Marco » et « Bob Tricard » mais aussi un « Cadavre exquis » insupportable d’efficacité et tant de petites interventions déroutantes que l’on ne peut qu’en ressortir un poil choqué mais globalement bien remonté. Ajoutez quelques lampes stroboscopiques ou simplement des flash répétitifs et la camisole n’est plus très loin pour le pauvre spectateur qui tombe là dessus à brûle-pourpoint … Sans vraiment être dangereux pour la santé mentale, « Django Bang » est un ouvrage qui vous retourne comme une crêpe tant il est décalé. Une constatation s’impose naturellement : plus fou que Tayobo … tu meurs !