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JOHN CAMPBELLJOHN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 23 août 2006
 

Weight of the World
(Nood Records – Productions ZEB – 2006)
Durée 56’46 – 13 Titres

http://www.campbelljohn.ca
http://www.campbelljohn.com

Aussi à l’aise en studio que sur les planches, John Campbelljohn est ce qu’il est convenu d’appeler un performer né, un de ces grands artistes qui manient avec autant de talent la voix et les cordes, qu’elles soient de guitare, de basse, de lap steel, de pedal steel, de dobro ou de résonateur ! Inspiré par l’œuvre de Ry Cooder, de Fred McDowell ou de Jimi Hendrix, le Canadien nous présente un sixième album sur lequel il mélange compositions inspirées et reprises bien senties, accompagné dans cette nouvelle aventure par divers bassistes et batteurs de passage tels que Grant Leslie, Neil Robertson, Ed Woodsworth, Bruce Aitkens, etc. Dans la plus pure tradition do it yourself, c’est John Campbelljohn lui-même qui s’est chargé de la production d’une rondelle qui, à défaut d’afficher un réel équilibre au niveau de son contenu, emmène l’auditeur à la découverte de paysages musicaux diamétralement opposés … Embarquement immédiat !

Surprenant dans le jeu en slide mais aussi dans le rock tendu ou encore dans un blues aux réminiscences venues du delta du Mississippi, John Campbelljohn est un de ces guitaristes chez qui le son, à défaut d’être toujours propre sur lui, est particulièrement riche et coloré. Fâché avec les frettes, le virtuose dévale les cases à la vitesse de l’éclair et nous tire des rictus évocateurs tant son jeu a le bon goût du citron vert fraîchement cueilli ! Séduisant les foules à grand coups de pedal steel, Campbelljohn porte à bout de bras un style très personnel et révolutionne le blues rock en apportant une touche comparable à celle de Johnny Winter à deux morceaux empruntés à Hendrix, « Waterfall » et « Little Wing », ou à d’autres fabriqués tout spécialement pour l’occasion. Magistral sur sa reprise acoustique de Leslie West, « Mississippi Queen », John Campbelljohn l’est tout autant sur l’instrumental électrique qui donne son nom à l’ouvrage et nous tombe au final un album de haut vol qui a déjà fait son trou chez nos voisins d’Outre-Rhin qui ont eu la chance de goûter à une série de concerts au printemps dernier … Souhaitons que la France en prenne de la graine et que l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse ne soient plus les seules nations appelées à soutenir John Campbelljohn dans son effort pour porter sur ses épaules tout … le poids de la terre !