Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

MOTÖRHEAD pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 22 août 2006
 

Kiss of death
(Steamhammer – SPV – 2006) 
Durée 44’54 – 12 Titres

http://www.imotorhead.com
http://www.spv.de

A défaut d’être une surprise, un nouvel album de Motörhead est à chaque fois une bonne nouvelle, une sorte de cure de rajeunissement qui donne immanquablement des ailes à nombre d’aficionados de la bande à Lemmy ! Offrant un successeur à l’excellent « Inferno » sorti il y a déjà deux ans, le trio infernal Kilmister – Campbell – Dee persiste et signe dans la voie d’un gros boogie rock de derrière les fagots qui tasse les vertèbres et qui donne des maux d’estomacs aux voisins mélomanes au sens pur du terme. Vingt-troisième du nom si je ne m’abuse, le Motörhead nouveau est arrivé, s’offre une production signée Cameron Webb et réaffirme une volonté de se démarquer du reste de la scène actuelle en affichant un style immuable et immédiatement identifiable … On ne risque donc pas de passer à côté sans s’en rendre compte !

Au début était la basse, ronde et vrombissante à l’infini, grasse à souhait ! Puis vint la voix, sortie d’outre tombe et sentant le whiskey haut de gamme à plein nez … Manquait un cogneur de fûts à la violence redoutable et un guitariste capable de suivre tout ça sans essayer d’en faire des kilos et Motörhead pouvait enfin (re-)naître et nous en mettre plein la tronche avec un nouveau lot de morceaux devenus des standards largement avant l’heure ! On l’a tous dit et répété, Lemmy c’est l’essence même du rock, la Cléopâtre du boogie, celui sans qui le son du monde entier ne serait pas le même … Et force est de constater que c’est encore une fois la plus évidente des vérités ! Toujours aussi virulent, le groupe nous assène une volée de titres en béton armé, les « Sucker », « Under The Gun », « Sword Of Glory » ou « Going Down », mais nous réserve également quelques surprises atypiques comme l’étonnante déclaration enflammée à « Christine » et un pendant logique à l’épatant « Whorehouse Blues » qui ponctuait « Inferno », la ballade progressive « God Was Never On Your Side » qui démarre en acoustique et se termine en avalanche et qui laisse à la voix du frontman le soin de mélanger râles profonds et feulements ingénieux. Un must ! On ne s’émouvra pas plus que ça du retrait surprenant donné à la batterie et du mixage un peu zarbi de l’ensemble tant le résultat est criant d’efficacité et de sincérité. Motörhead c’est définitivement Lemmy et sa basse et toujours aussi vert et costaud, le bonhomme nous la colle dans le bas-ventre et nous botte invariablement le cul comme au bon vieux temps du rock’n’roll  … Il y a trente ans que ça marche, et le pire, c’est qu’on se fait avoir à chaque fois. Putain de groupe quand même, et putain d’album encore !