mercredi, 16 août 2006
In My Mind
(Virgin Records – 2006)
Durée 64’17 – 15 Titres
http://www.pharrellwilliams.com
 Producteur reconnu depuis une dizaine d’années, Pharrell Williams a sévi au sein des Neptunes et de N.E.R.D. et a commis plusieurs albums pour des pop stars comme Justin Timberlake, Mariah Carey, Nelly et Usher … A l’heure de sortir son premier album en solo, Pharrell se concentre sur les deux styles qu’il apprécie le plus, le hip hop et le R&B, et invite ses prestigieux amis à le rejoindre. Déjà superstar des deux côtés de l’Atlantique, l’icône discographique livre ainsi un album qui court droit vers le succès grâce non seulement à un physique apprécié par la gent féminine mais aussi à une voix qui colle parfaitement au personnage. Fort d’un premier single en duo avec Gwenn Stefani, Pharrell a mis le paquet sur un ouvrage qui en appelle à une inspiration débordante et à une faculté évidente de combiner les beats et le groove …
Se mettant à nu sur des morceaux souvent très personnel, Pharrell Williams casse le mythe à plusieurs reprises et n’hésite pas à mettre l’accent sur ses petites imperfections, visant par-là même à se rendre encore plus attachant et sympathique auprès des ses fans à qui il offre également aujourd’hui des lignes de vêtements, de chaussures, de bijoux, de lunettes … Rejoint par Snoop Dogg, Slim Thug, Jay Z, Pusha T, Kanye West ou Nelly, l’artiste ratisse large et assure ses arrières en nous proposant des titres efficaces bien qu’un peu linéaires. On regrette surtout l’absence de prise de risque, de la petite étincelle de génie capable de conduire un artiste dans ses derniers retranchements pour lui ouvrir des voies inattendues et même si « In My Mind » s’affiche comme un album très équilibré et techniquement irréprochable, on est en droit de se demander ce qu’il en restera dans quelques années, quand l’effet de mode des tubes comme « Can I Have It Like That », « Angel » et « Number One » sera passé. Un poil décevant donc à l’arrivée car compte tenu du talent qu’on lui connaît, on était en droit d’attendre de Pharrell un ouvrage plus haute couture que prêt-à-porter … Il faudra pourtant savoir s’en contenter !
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