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JEFF TOTO BLUES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 16 août 2006
 

Cocktail Blues
(Autoproduction – 2005)
Durée 74’51 – 14 Titres

http://www.jefftotoblues.com 

Défenseur d’un blues énergique assis sur des textes en Français, Jeff Toto Blues est une évolution du premier projet solo de Jean-François Thomas qui date déjà d’une dizaine d’années … Arrivé à un stade où la maturité est de mise, le groupe a déjà accumulé les concerts prestigieux avec entre autres Tommy Castro, Patrick Verbeke, Big Ed Sullivan, Shemekia Copeland ou Billy Branch et s’est même offert un hymne, « Tu me saoule man », repris par nombre de formations dans l’hexagone. Auteur et compositeur mais également guitariste et chanteur à la voix rocailleuse, Jeff Toto a su s’entourer d’une équipe solide et c’est aux côtés de Patrice Goncalvez à la basse, Didier Hanot à la batterie et Stéphane Espinasse à l’harmonica qu’on le retrouve pour un troisième album fidèle à la formule du power trio plus un … mais cette fois avec des guests en prime puisque l’on y remarque une section de cuivres et même un orgue Hammond ! Evolution, quand tu nous tiens …

Faire du blues en lui insufflant une pointe de funk, de reggae et de pop n’est pas un exercice inédit mais, dans le cas de Jeff Toto Blues, on peut parler de réussite car le résultat conjugue l’engagement et la raison de façon aussi spontanée que la bonne humeur et la décontraction. Légers ou profonds, les textes passent d’un « Blues’on noir » ou d’un « Passe moi du sel » à un « Désaccord majeur » ou à « La route est longue », un morceau soutenu par les autorités lozériennes et une grosse mutuelle d’assurances pour son engagement et son plaidoyer autour des dangers de la route. Des gravillons en nombre conséquents habitent la gorge de Jeff Toto et roulent dès que son chant entre en action, venant mettre en valeur un jeu de guitare plus qu’honorable et des goulées d’harmonica bien senties. A classer entre un Bill Deraime et un Patrick Verbeke, « Cocktail Blues » est un de ces albums qui ne s’usent pas (même quand on s’en sert assidûment …) tant ils sont variés et attachants. On trouvera des hymnes potentiels au beau milieu d’une douzaine de titres comme l’entraînant « N’y va pas Frankie » ou l’amusant gospel « Des gosses à la pelle » et on s’attardera sur la paire de morceaux servis en bonus live pour compléter un album qui ne manquera assurément pas de séduire les défenseurs de la langue de Molière d’une part et d’un blues au sens large et ouvert du terme de l’autre. Un bien bel ouvrage en définitive !