vendredi, 04 août 2006
Rebelle
(Autoproduction – 2006)
Durée 52’22 – 12 Titres
http://www.yannickbernard.com
http://www.myspace.com/yannickbernard
 La quarantaine bien tassée, Yannick Bernard est un de ces self made men qui ont du affronter les affres de la vie dès leur plus jeune âge … Orphelin de père peu après sa naissance, sa vie d’enfant sera partagée entre sa mère et ses deux frères qui lui feront très vite goûter au rock et aux grands groupes des seventies ! Apprenti guitariste à l’approche de l’adolescence, Yannick montera son premier groupe, Antigel, peu avant ses vingt ans puis passera à la batterie dans le suivant, No Man’s Land. Fondateur de Kolo puis membre de Marcel Champion Junior pendant une décennie, l’artiste s’attachera au chant lors de la dissolution de cet ultime groupe et reviendra à ses premières amours, la guitare, pour se lancer en solo dans une aventure unipersonnelle qui lui est chère. Accompagné à la scène par une équipe de musiciens, Yannick Bernard s’offre en home studio un album sur lequel il est absolument seul derrière chaque instrument mais aussi derrière la console …
Une pointe de chanson française dans l’écriture, un gramme de pop dans la voix et de vieux relents rock dans les cordes de la guitare, c’est ainsi que se résume le contenu de « Rebelle », une réalisation qui aurait pu sonner variété s’il n’y avait pas cette culture musicale forte qui donne à l’album un arrière goût qui rappelle le folk ou encore la country. Avec des nappes de claviers qui accentuent un versant accueillant et chaleureux, Yannick Bernard part à la conquête de son public, celui des bals populaires mais aussi celui d’un pop rock à peine calibré pour les radios, sans aucune ambiguïté et surtout sans aucun complexe. Compositeur d’une musique qui lui ressemble un peu, mélange de moustache soutenue et de lunettes fines, de chemise entrouverte et de coiffure soignée, Yannick Bernard s’offre un album insaisissable où l’on croise une « Star », une « Fille en plexiglas » ou sa muse « Vera » et où l’on part « Droit devant » à la rencontre d’une « Rock Story » torturée ou d’une « Boite de Pandore » bien garnie, retrouvant sur fond d’orage de vieilles amitiés ou sur fond de riff ancestral les réflexes guitaristiques d’antan. Bien décidé à faire de sa musique un moment à part, l’artiste reste sincère et vrai et, au risque de déplaire aux puristes, s’en tient à un fil directeur un peu en dehors des critères commerciaux actuels mais fidèle à une ligne de conduite qu’il s’est lui-même fixée, celle de son propre plaisir qu’il est néanmoins prêt à partager à la demande … Ainsi soit-il !
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