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SCALDE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 26 juillet 2006
 

Poperetta
(UMF – Artotal – Discograph – 2006) 
Durée 44’56 – 8 Titres

http://www.scalde.com 
http://www.discograph.com 

Poète moderne des bords de Saône, Scalde est un de ces dandys mi-vintage mi-modernes qui ne manquent pas d’attirer non seulement l’oreille mais aussi l’œil dès qu’ils font leur apparition … Apôtre d’une haute couture musicale, ce multi-instrumentiste de génie a voulu marquer son époque en proposant un opéra lo-fi dans lequel il a mis tout ce qui lui passait par la tête mais aussi sous la main, se fendant autant de guitares et de basses que de sitars, de flûtes, de pianos, de glockenspiels, d’harmoniums et d’une panoplie de synthés à faire frémir le plus habile des créateurs de musique électronique. Adepte du DIY, Scalde a simplement convié quelques amis à placer qui une basse, qui un violon ou un violoncelle, qui des chœurs, et s’est réservé l’enregistrement, les arrangements et la production de ce qui est prévu pour rester son œuvre définitivement indélébile ! En en attendant d’autres …

Scalde se démarque du lot des créateurs déjantés en apportant à sa musique une touche psychédélique très personnelle que l’on ne retrouve que très rarement ailleurs. De trip hop en pop atmosphérique, le Lyonnais nous promène dans sa musique comme d’autres le feraient sur des canaux avec une barque un peu instable, risquant de nous faire chavirer à chaque coup de rame mais rattrapant chaque amorce de retournement d’un geste aussi gracieux qu’efficace. Flamboyante, la litanie de Scalde se passe de nom puisque c’est vers le rock que l’artiste se dirige dès qu’il entre en scène tandis qu’il cherche plus l’expérimentation ultime quand il est en studio. On ne résistera pas à des pièces aussi accessibles que « Les eaux profondes » ou « Fear Of A Fly » qui sont de véritables morceaux chantés avec, à quelques détails près, des couplets et des refrains et qui apportent à un ouvrage riche et vertigineux quelques accroches solides auxquelles on peut se cramponner en cas de perte de contrôle. L’ouvrage ne se déguste à sa juste valeur que passé de bout en bout, en une seule prise directe et continue, avec les émotions et les surprises qui se succèdent et se combinent de façon très naturelle et complémentaire. En l’essayant dans le désordre ou de façon partielle, on perd une grande partie des sensations recherchées par son géniteur et compte tenu du travail de création que ce dernier a produit, il serait dommage de passer à côté de cet univers unique.