jeudi, 29 juin 2006
Rockford
(Steamhammer – SPV – 2006)
Durée 41’12 – 12 Titres
http://www.cheaptrick.com
 Formé à Rockford, Illinois, au tout début des années 70, Cheap Trick s’est fait remarquer tout autour du globe avec quelques belles pièces d’artillerie parmi lesquelles les fans ultimes retiendront un premier album éponyme sorti en 1977 et surtout le véritable bouillon de culture du quartet, « Cheap Trick At Budokan », enregistré en live au Japon et sorti en 1979. Quinquagénaires établis, Robin Zander (chant et guitare), Bun E. Carlos (batterie), Rick Nielsen (guitares) et Tom Petersson (basse) sont en permanence sur les routes depuis une trentaine d’années, enfilant les concerts comme d’autres le font avec les perles au rythme de deux centaines d’unités à l’année et ouvrant aussi bien pour Kiss que pour Queen ou Santana en complément de leurs propres tournées … Adepte des mélodies pop posées sur des guitares qui flirtent avec le metal, le groupe revient à ses racines en donnant à son nouvel opus le nom de sa ville natale.
Non content d’avoir réussi à impressionner George Martin, le producteur emblématique des Beatles, mais aussi plus étrangement Kurt Cobain et … Homer Simpson, Cheap Trick a choisi de camper sur ses positions et de rester fidèle au style qui est le sien depuis sa création. J’en vois un qui rigole au fond de la classe et qui se dit déjà que « Rockford » sonne vieillot, voire même carrément ringard. Et pourtant … Pourtant ! Si la construction est très roots avec des saturations vintage, des reverbs datées du jour de ponte et des chœurs parfois exaspérants, le résultat ne manque pas de consistance avec son empilage de guitares et ses refrains téléphonés qui font dresser les poils automatiquement. Enchaînant des titres typés Beach Boys (« Come On Come On Come On »), Beatles (« O Claire ») ou Queen (« This Time You Got It »), Cheap Trick s’offre en prime un premier single événement co-écrit et produit par Linda « What’s Up » Perry, la légendaire fondatrice des phénoménales 4 Non Blondes, le reste de l’album étant produit par le groupe lui-même … On pourrait penser à un best of tant l’ensemble est homogène mais ce sont bien des titres originaux que les quatre vétérans nous servent, prouvant qu’après tant de temps leur inspiration n’est pas en panne sèche et que comme leur nom ne l’indique pas, il ne se sont pas du tout spécialisés dans les plaisanteries et encore moins dans les albums à bon marché.
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