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PIXEL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 28 juin 2006
 

Quatre fois rien…
(Autoproduction – 2006) 
Durée 66’53 – 12 Titres

http://www.pixel-music.com

Pixel, c’est un peu comme la rencontre d’un point et un d’un pouce, un îlot de lumière dans un monde nu comme un vers … Venus des quatre coins de l’hexagone, les quatre musiciens se sont retrouvés à Paris et ont commencé à y faire une musique à tendance expérimentale dans laquelle on retrouve autant de relents du rock de leurs racines que de la chanson française à laquelle ils collent au plus juste. Nassib à la guitare et au chant, Natan à la basse et aux instruments divers, Claire au violon et au violoncelle et David à la batterie ont mis à profit leur première année d’existence en commun pour écumer méthodiquement les salles parisiennes, qu’elles soient Abracadabar, Baiser Salé, Balle au Bond ou Scène Bastille, et y donner une trentaine de concerts à chaque fois … uniques ! De fil en aiguille, ils ont rejoint Villetaneuse et y ont autoproduit leur premier album au Studio Midilive. Un ouvrage riche et coloré qui a plus d’un argument sous la jaquette quand il est question de séduire …

Multipliant les sons parasites pour donner une impression de fouillis plus ou moins organisé, Pixel use du glockenspiel, de la tempura ou du melodica mais s’adonne aussi aux samples avec pas mal d’idée. Reste ensuite à mettre le tout en harmonie mais pour ce qui de finasser des arrangements au top, le groupe n’a pas son pareil et s’en tire avec un résultat qui dépasse l’entendement à plus d’un titre. Pop minimaliste ou explorations poussées, les chansons de Pixel jouent les docteurs Jivago et manient autant le verbe que les cordes, lançant un pamphlet à gauche et distordant un violon à droite pour aligner le tout bien au centre dans une parfaite osmose. Tirant de sa volonté d’enregistrer en live une spontanéité très attachante, Pixel ne part jamais à la faute et temporise régulièrement pour ne pas laisser libre cours à une énergie que l’on sent latente mais bien canalisée, voir parfois même trop bien canalisée … On regrettera peut-être l’absence d’un gros pétage de plombs qui aurait conduit « Quatre fois rien … » à nous apporter une surprise de plus, mais il faudra se contenter d’un album qui travaille parfaitement sur les nuances et les tonalités pour se créer une marque de fabrique sans doute un peu éphémère mais tellement attachante. Pixel s’est laissé une marge de manœuvre conséquente pour pouvoir prendre de l’ampleur dans les années à venir et, à n’en point douter, des titres comme « Escapade », « Un ange passe » ou « Les guerriers du sommeil » ne sont pas une fin en soi mais bel et bien un début carrément prometteur ! On les retrouvera sans aucun doute …