Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

SCOTT H. BIRAM pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 28 juin 2006
 

Graveyard Shift
(Bloodshot Records – Fargo – Naive – 2006) 
Durée 45’32 – 14 Titres 

http://www.scottbiram.com
http://www.fargorecords.com 

Remarqué en France lors de ses prestations explosives données dans le cadre du festival itinérant « Les Nuits de l’Alligator », Scott H. Biram est devenu le Texan le plus populaire dans notre pays depuis … Lance Armstrong ! Roulant lui aussi au jus d’orange, le one man band d’Austin change son missile d’épaule et ne nous sert plus un cocktail de compositions et de reprises mais bel et bien un concentré de titres personnels auxquels il associe un tout petit emprunt fait à Mario Matteoli des Weary Boys. Passant de la guitare à l’harmonica, des percussions au B3 et du chant rugueux aux chœurs de gospel, Biram ne s’offre qu’un guest mais quel guest : Ethan Shaw, pas le basketteur des Detroit Titans bien entendu mais le joueur de pedal steel des Chili Cold Blood. Beaucoup plus country que son prédécesseur, « The Dirty Old One Man Band », « Graveyard Shift » affiche également un son beaucoup plus crade … Pas étonnant quand on connaît l’artiste !

Triturant ses notes pour les faire passer dans la moindre petite miette de lampe qui habite son vieil ampli usé par les ans, Scott H. Biram s’évertue à jouer une musique typiquement américaine en lui donnant des intonations punk venues pour leur part de la lointaine Angleterre. Avec une voix qui peut rappeler les plus beaux râles de Lemmy, le hurleur emblématique de Motörhead, le fou furieux laisse transparaître des émotions qui sont décuplées dès que sa Gibson 59’ entre en mode pilotage automatique, ne lésinant pas sur les chocs et autres sorties de route totalement inattendues. Parti très vite dans une combustion spontanée, la rondelle pète le feu et crache des flammes, séduisant à plus d’un titre l’amateur de sensations violentes mais aussi de beaux effets et de sons cuisinés au naturel. Ca sent bon les feux de bois et les alcools de contrebande, les herbes artisanales et les champignons du même crû … C’est Woodstock après l’heure, sans la maréchaussée mais avec le fantôme de Muddy Waters dans le creux de la guitare, les « No Way », « Only Jesus », « Work » et autres « Have No Fun » se chargeant de maintenir un ordre très relatif tout en marquant un engagement ferme et irrévocable pour l’humanisme dans son ensemble et pour la paix en particulier. Vous avez dit baba cool ? Plus vraiment homme des cavernes, pas encore tout à fait extraterrestre, Scott H. Biram est un véritable ovni qui a réussi à créer son propre son, quelque chose que l’on pourrait qualifier … d’Austin Power ! Dans tous les bons bacs dès le 4 juillet prochain …