lundi, 26 juin 2006
Before 1974
(Autoproduction – 2006)
Durée 22’13 – 5 Titres
http://www.tire-larigot.com
 Tire-Larigot pourrait être le groupe le plus brillant de tout l’Ouest de la France si l’Ouest de la France ne regorgeait déjà de groupes plus brillants les uns que les autres ! Alors il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur et se dire que meilleur parmi les meilleurs c’est déjà un score fort honorable … Kyoko (clarinette), Marie (basse), Bertrand (flûte et piano), Flon (accordéon et sax), Arnaud (trompette et trombone), Mika (chant), Nico (guitares) et Seb (batterie) ont pondu leur première maquette en 2001 et n’ont dès lors plus cessé d’écumer les bars du Calvados et d’ailleurs, s’adjugeant au passage le Tremplin des Calvadoses de Rock de Bayeux (14) et celui des Vaches au Gallo de Louvigné-du-Désert (35) puis commençant à se produire sur des scènes réputées aux côtés d’artistes comme La Rue Kétanou ou encore à la Fête de l’Huma en 2004 … Avant d’accoucher d’un album à la fin de l’année, Tire-Larigot nous présente cinq des titres qui devraient se retrouver dessus !
Si l’idée de faire du rock accordéon n’est plus franchement nouvelle, le faire bien est un exercice qui n’est pas donné à tout le monde. A ce petit jeu, les Caennais s’en sortent plutôt bien et nous présentent des compositions solides et bien jouées qui laissent beaucoup de place au feeling et au groove. De brûlots qui swinguent en brûlots qui en imposent, Tire-Larigot nous ressort son « Bambino » mais nous présente également de nouvelles pièces bien envoyées comme cette épatante poussée de « Sinistrose » qui vire très vite au délire optimiste ou encore l’imposant « Cécile et Gaspard », l’égocentrique « Je suis à vendre » et la très volatile « Ballerine ». Tranchants et construits, les textes en appellent à l’amour, à l’humour et au second degré avec toujours autant de finesse et mettent en valeur une construction musicale riche et variée qui dépasse de très loin le simple zim boum boum pour nous offrir de véritables œuvres dignes de grands noms comme Brel ou à une moyenne mesure Gainsbourg. Mélange de finesse et de subtilité, « Before 1974 » laisse entrevoir un album qui risque de frapper un grand coup lors de sa sortie si les morceaux qui sont appelés à le compléter sont issus du même tonneau ! En attendant, on se le passe et on se le repasse et plus il passe plus il a de classe …
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