samedi, 24 juin 2006 Live At The Basement – One Night In Sydney (Thompson Music – Inakustik – Mosaic Music Distribution – 2006) Durée 100’ environ
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Véritable entertainer, Leo Sayer n’en est pas moins un brillant auteur et compositeur qui a rayonné sur les seventies de l’autre côté de la Manche … Autant acteur que chanteur, le presque-sexagénaire s’impose sur les planches et prend le rôle de Monsieur Loyal, à défaut d’endosser totalement celui du Pierrot, pour nous servir une sorte de Best Of de son œuvre qui tombe à point après quelques années passées dans l’ombre. Avec des passages où l’androgynie tutoie le glam, ce show immortalisé à Sydney en compagnie de Ronnie Johnson (guitare), Simon Baisley (guitares), Damon Butcher (claviers), Jeremy Meek (basse) et Geoff Dunn (batterie) confirme l’absence de ligne directrice stricte chez un artiste qui se plait autant à donner dans la soul que dans le blues ou dans le rock …
Plus qu’une voix ou un personnage, Leo Sayer est à lui seul une attitude, voire même plus, des attitudes ! Proposant une musique aussi peu sérieuse dans sa présentation que pointilleuse dans son écriture, l’artiste rappelle que ce n’est pas le hasard qui a fait de lui une star de rang international. Sortant à l’occasion un harmonica de sa poche, Sayer fait le show sans ménager sa peine, vivant chaque note et chaque intonation comme si elle pouvait éventuellement être la dernière … Le public le lui rend bien, vibrant à l’unisson à la moindre facétie et répondant en chœur à l’appel des standards, de l’inéluctable « Show Must Go On » au génial « Long Tall Glasses », se trémoussant en rythme sur les morceaux les plus funk, tapant du pied sur les tranches de rock et se cajolant au son des ballades les plus sensuelles … Croisement de Mick Jagger, de Jerry Lee Lewis et de Mungo Jerry mais aussi de James Brown ou encore de Ray Charles, Leo Sayer est avant tout une boule d’esprit et de charisme qui prend un plaisir évident à se retrouver sur des planches, fussent t’elles en Australie, et qui sait le partager de façon équitable avec une salle qui ne reste pas de glace face à tant de bonne humeur. Ce qui le connaissaient trop peu retrouveront l’artiste à la ville pour un documentaire bonus plein d’enseignements sur son passé et sa carrière et repartiront avec le sentiment d’avoir découvert quelqu’un sans qui le rock britannique n’aurait sans doute pas aujourd’hui la même saveur … Un DVD très intimiste à classer sans aucune hésitation dans la catégorie collector !
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