vendredi, 23 juin 2006
Lies & Speeches
(Autoproduction – 2006)
Durée 25’32 – 6 Titres
http://www.hypemusic.fr
http://www.myspace.com/hypemusic
 Que peuvent bien avoir en commun les Red Hot Chili Peppers, U2, Radiohead et Jeff Buckley ? La musique bien évidemment, mais aussi un rejeton commun du côté de Paris, un quatuor pop rock indie sensuel et doué pour aligner des tubes sur des rondelles en plastique … Hype, c’est son nom, a choisi la force et l’efficacité, se contentant d’une voix et de deux guitares posées sur une base rythmique aussi solide que structurée. De concerts en concerts, Mike (guitare et chant), Thom (guitares), Dim (basse) et Jay (batterie) ont dépassé le cadre réducteur de l’Ile de France pour s’attaquer au Sud de l’hexagone, donnant quelques dates sur les rives de la Charente ou sur le coteaux de l’Aveyron pour se remettre de passages dans les lieux sacrés que sont Le Gibus, Le Réservoir, La Scène Bastille ou Le New Morning … Une première démo en 2005 posera les bases d’un premier maxi qui a autant de rondeurs attachantes à présenter à l’intérieur du boîtier que sur la pochette. Plutôt prometteur non ?
Faire du rock est en quelque sorte une vocation pour Hype, mais le véritable moteur de la musique de ces Parisiens, c’est le talent et la passion ! On aurait tôt fait de dire que la voix fédératrice et entêtante de Mike est la raison principale de la sensation d’aboutissement qui se dégage dès la première écoute mais ce serait désobligeant pour le reste du groupe qui pose ses notes avec beaucoup de technique et de classe, parvenant à réaliser l’équilibre parfait entre un riff bien senti et des fondations inébranlables. On sent l’influence de l’école londonienne derrière un groupe qui n’a plus grand chose à en apprendre, que ce soit au niveau de la composition ou à celui de l’interprétation. Aussi pointu sur les morceaux tendus à bloc que sur les titres plus aériens et détachés, Hype s’efforce d’en mettre un maximum de son côté et y parvient plutôt bien avec des craqueries comme « My Innocence », « Get There » ou encore l’épatant « Spirits Above » et ses relents de folk irlandais teinté de blues … Le résultat ne manque pas d’arguments pour retenir le chaland et il est bien insensible celui qui ne répondra pas à l’appel d’un groupe qui sait se montrer sous son meilleur jour au travers d’un maxi aux allures d’album. Petit poisson deviendra grand !
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