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MARVINMARVIN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 23 juin 2006
 

Magazine
(Autoproduction – 2006) 
Durée 40’35 – 12 Titres + DVD

http://www.marvinmarvin.com 

Après avoir écumé le circuit traditionnel des démos et des concerts plus ou moins bien remplis, MarvinMarvin a ressenti l’envie légitime de faire un véritable album et de commencer à se faire mousser un peu auprès du public. Il semblait dès lors évident qu’il fallait mâtiner ses envies de punk et de rock d’une bonne dose d’indie et de pop, ce qui fut rapidement adopté à l’unanimité par Kevin Matt Matthew (guitare, claviers et chant), Raphaël Mitch Mitchell (guitare, claviers et chant), Nicolas Bobby Bob (basse et chant) et Alexandre Steve Stevens (batterie et chant). Parisien dans l’âme, MarvinMarvin s’en est allé enregistrer à La Frette Studio avec Lionel Darenne avant de faire son mastering à Abbey Road avec Chris Blair … Vous avez dit prometteur ? Sans label, sans âge et sans histoire, MarvinMarvin tombe d’une autre planète et se livre à nous le plus simplement du monde, dans un « Magazine » qui n’est autre que le sien …  

Pour faire du rock quand on est Français, il faut souvent faire l’effort d’en passer par la langue de Shakespeare pour être pris au sérieux. Encore faut il le faire avec classe et brio si l’on ne veut pas passer pour de véritables ringards de l’autre côté du tunnel … MarvinMarvin s’en tire largement avec les honneurs et nous gratifie, outre d’un accent plutôt correct, de textes assez bien construits. Aucune raison pour que la sauce ne prenne pas donc, d’autant que rayon musique, c’est à une avalanche de riffs taillés entre les Pistols et Radiohead que le combo nous invite, y mettant autant l’art que la manière pour nous séduire et pointant du côté d’ovnis aussi inattendus que Motörhead, le Clash ou les Ramones pour pimenter tel ou tel morceau d’une voix rocailleuse ou d’un accord bandé à bloc. Quelques nappes de synthés viennent donner une couleur toute particulière aux morceaux les plus calibrés radio et ne font en rien tache dans un paysage où le baromètre général pointe au beau fixe. Selon les sensibilités de chacun, on préfèrera un « Too Late » ou un « Wanna Die », un « No Border » ou un « Misery Stains », mais c’est avant tout pour sa réussite d’ensemble que « Magazine » vaut le coup d’être découvert. Rares sont les albums capables de maintenir la pression à son maximum du début à la fin et pourtant MarvinMarvin a réussi le pari d’en faire un sans se prendre la tête, juste en jouant et en donnant le meilleur de ce qu’il avait en lui ! Pourquoi essayer de chasser le naturel quand il est de si bonne qualité ?