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CARNAUD pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 19 juin 2006
 

Le bal des éclopés
(Autoproduction – 2006) 
Durée 42’17 – 13  Titres

http://artsetrecreation.free.fr

Carnaud, c’est un peu comme une belle histoire d’amour … Celle d’un couple très complémentaire, elle passionnée d’écriture, lui fondu de composition, elle disciple de Renaud, de Brassens et de Pigalle, lui amateur de jazz, de rock et d’electro, possédant tout de Thelonious Monk à Miles Davis et à Trust. Boulimiques ? Assurément ! Pascale Del-Arco au chant et Eric Antigny aux claviers se devaient d’inviter leurs amis sur leur premier album en commun, Laurent Boghossian et Gilles Ferrat aux guitares, Laurent Tchen-Fo et Philippe Quattrini aux basses, et ne pouvaient que peaufiner leurs arrangements pour mettre en avant un réel de talent d’écriture qui rappelle autant Renaud en version provinciale que Les Suprêmes Dindes en version beaucoup plus soft … Autant dire que l’étiquette pop rock qu’ils arborent est plutôt ample et peu serrée aux entournures !

Doté d’un humour qui navigue entre corrosif et ironique, Carnaud a réussi à trouver un certain équilibre qu’il s’efforce de donner à ses compositions, en appelant à la fois au voyage, à la réflexion, à la déraison ou à la contestation positive. Tout le monde de prend plus ou moins pour son grade, de « Ma copine Lilie » à Zidane et de la Star Ac’ à « Momo », le tout sur un ton léger et avec beaucoup de délicatesse mais de façon très claire et indiscutable. Quand la passion rencontre l’humour, cela donne des textes succulents comme « Depuis peu » que l’on retrouve décliné dans deux versions différentes, la première électrique et la seconde au piano, ou encore « Mon frère », véritable pièce de collection à ranger sans complexe à côté d’un Gainsbourg, d’un Reggiani ou d’un Bénabar … Leçons de vie et d’humanisme, les treize chansons de ce « Bal des éclopés » souffrent d’une carence notoire en terme de production mais leurs petits défauts techniques les rendent encore plus attachantes, poussant l’auditeur à tendre l’oreille pour saisir telle ou telle subtilité ou pour discerner le petit trémolo qui vient donner un peu plus de corps à un chorus. Mélange de gouaille tempérée et de tendresse à fleur de lèvres, le chant de Pascale n’a pas fini de surprendre le puriste mais celui qui fera l’effort de comprendre la démarche et qui y adhèrera restera accro pour un sacré bout de temps ! On leur souhaite de belles scènes et autant d’occasion de se trouver le public nombreux qu’ils méritent amplement. Parce qu’ils le méritent vraiment …