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SEBKHA CHOTT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 16 juin 2006
 

Nagah-Mahdi – Opuscrits En Quarante-Huit Rouleaux
(Musea – 2006) 
Durée 68’56 – 48 Titres

http://www.sebkhachott.net
http://www.musearecords.com

Inventeur du Mekanik Metal Disco, Sebkha Chott est un groupe plutôt atypique et complexe qui nous vient de la Sarthe avec son lot de cuivres et de flûtes mais aussi avec des instruments plus basiquement rock pour nous proposer une musique expérimentale absolument renversante ! Dans la droite lignée des créations de Franck Zappa, de Magma ou encore de Fishbone, les œuvres de Sebkha Chott s’efforcent de pousser le bouchon encore un peu plus loin que ce qui avait déjà été fait avant par les prestigieux aînés, leur insufflant une grosse dose d’electro pour mieux les faire pénétrer dans le troisième millénaire. De salsa en disco en passant par le ragga, la samba, le R&B ou bien entendu le rock, la musique de Sebkha Chott n’a pas fini de nous surprendre …

Pendant musical du manuscrit littéral, l’opuscrit est une sorte de premier jet posé avec beaucoup de spontanéité sur une bande, ou plutôt sur une piste numérique ! Des chutes de studio pourrait-on dire, même si Sebkha Chott a choisi de les retravailler et de nous les livrer bout à bout, laissant au vu et au su de tout le monde des cris inhumains ou des bêlements de moutons mais aussi des délires plus fous les uns que les autres auxquels échoiront des numéros, ou plutôt des noms de plages, et des titres plus déjantés à chaque fois et dans le plus pur esprit des divers efforts présentés. Ainsi, la piste 29 baptisée « Baie des Cochons » s’efforcera d’évoquer un « Choc post-opératoire » tandis que « Berck Plage » (36) se posera une question existentielle, « L’harmonie est elle municipale ? », et que « Genève Plage » (38) s’interroge encore et toujours pour savoir « Qui a cramé le chameau ? » … On ne vous épargnera pas les échantillons les plus salaces, de « J’ai éjaculé une boite de mouchoirs » posé « Plage du Saint Voyons » (31) à « Menstrual Fix And Phallic Sticks » venu de « Sharm El Yerbouti » (21) et on vous confirmera juste qu’il est inutile de chercher à comprendre le pourquoi du comment, les plus sérieux étant vivement priés de passer au plus vite leur chemin pour laisser au plus fous le droit de se régaler comme il se doit avec un album qui n’a d’autre but que celui d’exister comme il vient. La folie est rarement une science exacte et Sebkha Chott s’efforce de nous le rappeler …