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JOHN HAMMOND pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 16 juin 2006
 

New Morning – The Paris Concert (DVD)
(Inakustik – Mosaic Music Distribution – 2006) 
Durée 126’ environ

http://www.mosaicmusicdistribution.com
http://www.in-akustik.com   

Héritier blanc des Skip James, Robert Johnson, Reverend Gary Davies et autres Mississippi John Hurt, John Hammond est un des enfants du blues sans lequel le grand Bob Dylan n’aurait peut-être jamais rencontré son backing band … Mais bien plus encore, il est le gardien new-yorkais de naissance d’une flamme venue du delta du Mississippi, patrie des juke joints, des mojos et des vieux blues acoustiques ! Chanteur, guitariste et harmoniciste, celui qui est venu à la musique après avoir eu une révélation lors d’un concert de Big Bill Broonzy alors qu’il n’avait que sept ans se posait en solo avec pour seuls complices ses instruments un soir de février 2004 dans un New Morning rempli de connaisseurs et s’adressait à eux avec des notes teintées de country, de folk, de rock et de blues, le tout dans un Français quasiment parfait. Les caméras pouvaient difficilement résister à la tentation toute naturelle d’immortaliser l’instant …

Passant d’une guitare acoustique à un dobro, John Hammond se doit d’être un véritable showman tant les regards se concentrent automatiquement sur lui dès qu’il entre en scène. Ca tombe bien, les trente et quelques années de carrière de l’artiste n’ont en rien mis à mal son plaisir de jouer sa musique de la manière la plus vivante possible. Plus vraiment dandy, pas encore vieux beau, John Hammond multiplie les masques et grimace comme un vieux singe à qui personne ne peux plus rien apprendre, aidant ses notes à prendre de la puissance et de la consistance grâce à quelques rictus très significatifs d’une passion et évocateurs d’une émotion à fleur de peau. Piochant dans une discographie longue comme le bras, le guitariste revisite tous les grands noms du genre, de Blind Willie McTell à Muddy Waters, et nous sort du fin fond de ses caisses, qu’elles soient en acajou ou en métal, des « Come On In My Kitchen », « Spider & The Fly », « Hard Time Killing Floor », « Can’t Be Satisfied », « Maybeline » et autres « Preaching Blues » pas piqués des vers. Conviviale et chaleureuse, l’atmosphère de la soirée passe à merveille sur un DVD qui s’offre quelques plans un peu étranges où la caméra se retrouve de travers ou encore posée entre les retours … L’interview et le soundcheck n’apportent pas grand chose de plus à un ouvrage qui propose déjà vingt-cinq belles pièces d’un très bon blues acoustique en près de deux heures de concert. A ne manquer sous aucun prétexte !