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JEAN SANGALLY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 15 juin 2006
 

Monsieur Sangally
(Le Mélomane – 2005) 
Durée 61’00 – 16 Titres

http://www.jean-sangally.com

De Douala à Chambéry en passant par Memphis, New Orleans et Chicago, Jean Sangally est un artiste tripartite qui pose son blues entre l’Afrique, les Etats Unis et l’Europe avec toujours autant de finesse et autant de talent ! Apôtre d’un blues noir chanté dans la langue de Molière, le troubadour se pose tout naturellement à la croisée des chemins où se rencontrent un Robert Johnson, un Ray Charles, un Benoît Blue Boy ou un Georges Brassens pour le plus grand plaisir d’un public qui adhère de plus en plus naturellement à des musiques où l’on retrouve non seulement sa guitare et ses ‘r’ qui roulent comme autant de galets sur des cuivres très présents mais aussi sur de belles grappes de claviers posées par Mathias Schuber ou sur les parties d’harmonica imprimées de façon délicieuse par Pascal Mikaelian. Baigné de chœurs et d’arrangements bien fagotés, « Monsieur Sangally » est un de ces albums que l’on se plait à écouter encore et encore …

Si ses accords se partagent entre des riffs puisés sur un « Georgia », un « Hoochie Coochie Men » ou un « Sweet Home Chicago », son verbe passe sans le moindre souci d’une « Fernande » à une « Margot » via un « Gare au gorille » et c’est bien là que réside tout le charme d’un artiste complet dont les chansons sentent autant le bourbon que le vin d’Apremont. Brillant compositeur, Jean Sangally est également un parolier plutôt honorable mais modeste qui sait s’entourer du gratin de l’écriture pour nous proposer des chansons à l’échelle humaine, de celles que l’on retient facilement tant leurs refrains sont accrocheurs et immédiats et passent de l’amour à l’humour avec beaucoup de détachement. Epicurien dans l’âme, l’artiste laisse libre cours à des titres pleins de bonhomie et de joie de vivre comme « Boubou Blues » mais aussi à de belles tranches de vie comme « Les routes du doute », « Je me remets à boire » ou « Chambe Blues ». Capable de nous servir des hymnes dignes des plus grands, de Trenet à Brassens, « Monsieur Sangally » nous gratifie avec énormément de classe d’un épatant « Black Woman » ou d’un vibrant « Petit homme » avant de nous régaler en final avec toujours autant de bonheur d’un « Mouali » (« L’arbrisseau ») interprété dans un dialecte africain séculaire. On passe du blues au jump sans même s’en rendre compte et, à l’arrivée, on se félicite d’avoir trouvé dans ce Camerounais de naissance mais Savoyard d’adoption, un superbe porte-étendard du blues en Français … Difficile d’y résister !