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VOICST pdf print E-mail
Ecrit par Bertrand Renotte  
dimanche, 11 juin 2006
 

 


Tout d’abord pourrais tu présenter le groupe et comment l’aventure VOICST a commencé ?

Nous sommes VOICST, un trio originaire d’Amsterdam, composé d’une basse, guitare, batterie et deux vocalistes. Joppe en est le batteur, Sven le bassiste et moi-même (Tjeerd) à la guitare. Mais nous sommes tous en fait multi-instrumentalistes et nous ne jouons pas forcément que des instruments que je viens de pré-citer. Je peux par exemple très bien jouer du synthétiseur ou de la basse pour un titre précisément. Nous échangeons régulièrement les rôles.
Nous avons commencé au lycée, il y a environ une dizaine d’années. Nous avons joué tel quel près d’une année. C’était une période vraiment cool où nous découvrions et écoutions beaucoup de nouvelles choses. Sven ne jouait même pas réellement au début. Il écoutait juste le même style de musique que j’appréciais. Nous étions à la base amis, et de fil en aguille nous avons commencé à jouer de la musique ensemble. Tout se déroulait à merveille, nous étions sur la même longueur d’onde et commencions à nous produire pour des concerts de plus en plus importants. Mais nous étions jeunes, et pour des raisons diverses nos chemins se sont alors séparés et nous avons chacun joué l’un sans l’autre dans des groupes différents, ou ensemble mais dans des configurations différentes. Et à un certain moment nous nous sommes rendus compte que ça n’était jamais aussi bon que quand nous évoluions uniquement tous les trois. L’énergie n’était jamais la même. Et après 3 ou 4 ans nous nous sommes remis ensemble. Le meilleur de nous-mêmes ne s’exprimait que lorsque nous étions tous les trois ensembles.
A cette époque nous étions assez influencés par des groupes comme Radiohead, Smashing Pumpkins, The Melvins, le premier album des Queens Of The Stone Age. Mais personnellement j’écoutais aussi beaucoup de folk, hip hop, etc. En fait nous avions tous une base rock lorsque nous nous sommes rencontrés, puis nous avons découverts des choses plus classiques, le jazz et tout ce qui pouvait nous passer sous la main…

Votre EP « Eat The Evidence » était-il réellement votre première production ?

Oui, même si nous avions réalisé des démos auparavant, sachant que nous étions fins prêts à sortir un album proprement dit.
Cet EP a aussi été un moyen pour nous de montrer que nous avancions et évoluions. Ce fût encourageant car nous avons eu de bonnes critiques pour ce dernier. Tout s’est enchaîné de façon très naturelle.

Revenons sur le mot « VOICST ». Cela vient d’un terme sud-africain si je ne me trompe ?

Tout à fait. J’étais pour 3 semaines à Cape Town et ce mot « VOICST » était écrit sur les murs. Et cela m’a intrigué, je cherchais à savoir d’où cela venait. Personne ne pouvait me répondre jusqu’à ce qu’un jour j’obtins enfin la réponse. C’était un artiste, un tagueur, qui inscrivait juste des mots comme ça dans le but de capter l’attention des gens. Exactement l’effet que ça eut sur moi et lorsque je suis revenu en Hollande j’ai raconté cette anecdote. A l’époque nous étions certes un groupe, mais sans statut réellement professionnel, et nous ne nous soucions pas de comment nous appeler. Mais nous avons fini par adopter ce nom, et il faut avouer qu’il nous convient parfaitement, et qu’il colle à ce que nous faisons. Même si beaucoup ne comprennent pas ce que ça veut dire ah ah.

J’ai écrit une chronique de « 11-11 » votre première album et j’ai eu du mal à pouvoir définir le style qui est le votre. Pourrais-tu le définir ?

Même pour moi c’est assez difficile de pouvoir définir ce que nous faisons. C’est difficilement classable je pense. Mais ce que je dis toujours pour répondre à ce genre de questions est que nous faisons de la pop music. C’est rock, puissant, soft, tout ça à la fois mais dans son ensemble ça reste de la pop music. Bien entendu ce n’est pas le même genre de pop que Britney Spears par exemple mais ça reste de la pop. Le principal critère que nous recherchons dans nos chansons c’est l’énergie qui s’en dégage. Que ce soit aussi bien sur les titres les plus énergiques que les chansons calmes, il faut que ça prenne l’auditeur, que ça le transporte tout comme quand nous les interprétons. Il faut qu’une chanson nous pousse dans nos émotions, nous donne de l’émotion pour que nous la sentions prête à être dévoilée au public. Si tel n’est pas le cas nous préférons encore ne pas la jouer et la laisser de côté.

Concernant votre notoriété en Hollande, il semble que vous soyez « célèbres ». Est-ce exact ?

Comment dire … nous avons effectivement une sorte de reconnaissance et avons un statu que nous pouvons considérés comme étant établi, tout en ayant toujours tout fait par nous mêmes, ayant créé notre propre label, etc. Partant de plus du principe que nous avons toujours tout fait de la manière dont nous le souhaitions, alors oui nous nous en sortons bien, très bien.

Vous vivez de votre musique ?

Tout à fait. Même si le dernier mois je n’ai pas payé mon loyer ah ah

On connaissait la Hollande pour la musique électronique ou encore les groupes de metal emmené par une vocaliste (Epica, Within Temptation) mais pas pour ses groupes de rock. Est-ce un secteur important en Hollande ? Existe-t-il un marché pour le rock ?

Hum ! Disons que certes dans notre cas il existe un public mais ce n’est pas simple. Ce n’est pas l’Angleterre ou l’Australie par exemple. C’est également dur de passer à la radio. Je ne sais pas où nous en sommes dans les ventes, mais en Hollande quand on estime qu’un groupe de rock marche bien c’est qu’il vend dans les 10000 copies de son album.

A un certain moment, Joppe, fut élu meilleur batteur par ses semblables en Hollande. Etait-ce une réelle occasion de vous apporter de nouvelles opportunités ou l’avez-vous ressenti comme étant le juste fruit de vos efforts précédemment accomplis ?

Je ne pense pas que juste un prix, une récompense puisse réellement aider un groupe à gravir l’échelon supérieur et atteindre un nouveau stade. Même si nous ne pouvons nier que chaque chose permet de construire la prochaine étape et d’avancer doucement.
Lorsque nous avons reçu le prix, pendant peut-être 24h nous avons été heureux et fiers, mais le jour suivant nous avons continué notre chemin et sommes passés à autres choses. Nous avons apprécié d’être récompensé mais ce n’était pas une fin en soi et nous ne nous sommes pas attardés dessus, ni auto-congratulés. C’est toutefois un très bel honneur, nous en sommes conscients. Joppe est réellement talentueux.
Lorsque nous composons c’est d’ailleurs tous ensembles. Même si un membre vient avec la majorité du squelette d’un morceau, ce dernier ne prend forme définitive que grâce à nous trois réunis. Et Joppe fait intégralement partie de ce processus.

Il semble que vous ayez été fortement soutenus par « 3VOOR12 ». Qu’est-ce réellement ? Une émission de TV ?

Et bien ils ont une émission de radio nationale, ils ont des programmes sur le net, etc. C’est vraiment cool. Ils font beaucoup de chroniques, des concerts, mettent en ligne de la musique etc. Ils doivent être le plus important média hollandais en ce qui concerne tous les styles de musiques. Vous pouvez d’ailleurs en profiter, même en France, en vous rendant sur leur site internet http://3voor12.vpro.nl/ ). Et je ne sais pour quelle raison ils ont toujours été un grand support à notre égard. Mais nous ne sommes pas les seuls pour qui ils l’ont été.

En visitant la partie qui vous est consacrée sur leur site web (ici), une question m’est venue… Soutenez-vous réellement les échanges de fichiers (peer-to-peer) ?

C’est amusant… Sven, sur sa basse, avait un sticker ou était inscrit « I’m a musician and I support filesharing ». Une photo a été prise et publiée sur le site.
Mais c’est difficile d’avoir une réponse précise sur le sujet. En théorie je supporte le principe mais en pratique je pense qu’à un certain moment lorsque l’on aime vraiment un artiste ou un album, on doit acheter le produit en question. Mais j’aime vraiment l’idée que les gens peuvent s’échanger des fichiers et découvrir de nouvelles choses qui méritent à être connues. Tout irait pour le mieux si les gens finissaient par acheter les découvertes qu’ils font. Et dans notre cas, il est certain que nous vendrions plus si notre album n’était pas téléchargé illégalement sur le net. En même temps c’est comme ça que ça fonctionne de nos jours et on ne peut pas le changer. Nous ne nous plaignons pas. Mince, nous sommes en 2006 après tout !

Votre album s’intitule « 11-11 ». Quelle en est la signification ?

Nous étions à New York pour enregistrer l’album, et nous disposions de 3 semaines en tout  pour l’enregistrement, le mix et le mastering. Ce qui ne représente pas beaucoup de temps pour mettre en boite un album. La dernière semaine il nous restait encore beaucoup à faire. Sven et moi passions de longues journées au studio (Joppe avait du rentrer plus tôt en Hollande). Un jour, l’avant dernier de mémoire, nous avons travaillé 24h d’affilée. Nous étions rentré en studio à 11h le matin et en sortant le lendemain nous avons regardé nos montres pour nous apercevoir qu’il était …11h. Nous étions resté de 11h à 11h et on s’est dit « ok voilà notre titre pour l’album ».

Toujours à propos de sens, pourrais-tu nous parler des textes de vos chansons ?
Est-ce toi qui écris toutes les paroles ?

En majeur partie oui.
Les morceaux traitent globalement d’Amsterdam car nous y sommes né et y avons grandi.
De tous les moments que nous avons passé ici depuis les débuts du groupe. Ce sont des thèmes personnels mais avec toujours un côté positif. Nous avons par exemple écrit « We’re on a Chemical Push » et « Porn » que l’on pourrait penser qu’elles sont vraiment explicites, mais en fait ces titres racontent juste d’une manière un peu cynique et subjective des situations précises qui ont pu m’arriver. « Porn » par exemple est à propos d’une fille avec qui je suis sortie un soir. Et je n’ai jamais eu une soirée aussi ennuyeuse que celle-ci. Elle n’arrêtait pas de demander pour que lui offre de nouveau à boire. Nous sommes au 21ème siècle, et je n’ai pas de problème avec le fait d’inviter une fille, mais elle profitait clairement de la situation et je n’aime pas me sentir obligé ni forcé. A un moment cela devenait tellement ennuyeux que je lui ai demandé quand est-ce que nous pourrions nous faire un film porno. Je trouvais cela tellement inapproprié à ce moment Elle s’en est allé directement ah ah. Je trouvais cela marrant mais bien entendu elle ne l’a pas trouvé du même goût.
Nos paroles tournent donc en majorité autour d’expériences vécues.

Concernant les samples et autres sons électroniques présents sur l’album. Continuerez-vous à faire appel à ces techno et sonorités sur vos prochains albums ? Est-ce une sorte de marque de fabrique VOICST ?

Je pense mais sans en être certain à 100%. Les titres seront en tout cas toujours très musical, on devra pouvoir les jouer en acoustique aussi. Mais si ça se trouve nous ferons quelque chose de complètement électronique ou acoustique. Actuellement je n’en ai vraiment aucune idée.

Vous êtes récemment retourné en studio. Etait ce dans le cadre du prochain album ?

Tout à fait. Pour des démos.

« 11-11 » est maintenant sorti il y a deux en Hollande. Allez-vous attendre que ce dernier soit distribué mondialement avant de publier votre deuxième album ?

Je ne sais pas. On aimerait effectivement que « 11-11 » soit disponible partout avant de sortir notre prochain album, mais l’industrie du disque et tout ce qui gravite autour est telle que ça rend le processus lent. Et on ne va pas perdre notre temps à attendre qu’un label se pointe. Il faut aussi qu’ils aiment ce qu’on fait, qu’ils veuillent réellement travailler avec nous et nous soutenir. Et on en a trouvé des labels comme ça. En Australie par exemple nous avons trouvé des gens motivés avec qui travailler (Shock Records). Nous sommes aussi en discussion avec d’autres labels d’autres pays. Mais nous refusons aussi des propositions car elles ne nous conviennent pas. Nous voulons que ça se fasse de la bonne manière. Nous ne voulons pas supplier les personnes pour qu’elles nous signent. Et il faut admettre que ce n’est pas toujours très réaliste et simple. Depuis la fin de l’année dernière nous avons fait appel à une boite de management (NDLR : celle de James Brown aux US) et nous avons quelqu’un qui s’occupe de nous et justement travaille actuellement sur le point de la distribution de l’album.
Trouver les bonnes personnes avec lesquelles travailler n’est pas une mince affaire.

« 11-11 » va bientôt être distribué aux US si je ne me trompe ?

Tout à fait. Le 1er août. Sur notre label Duurtlang Records via Fontana qui fait partie d’Universal. Concernant les US, nous avons aussi une personne qui s’occupe de notre promotion sur les radios, etc. Nous serons aussi à l’affiche du « Vans Warped Tour » cet été pour environ 1 semaine.

Il existe deux versions de « 11-11 », l’une avec un fond blanc, l’autre avec un fond jaune. Quelle est la différence ?

Celui avec le fond jaune est en fait la nouvelle version de l’album que nous avons fait remixer suite à la distribution en Australie et aux US. Nous avons fait appel à Victor van Vught qui est le producteur de Nick Cave et PJ Harvey.

Quelques mots à propos de votre label « Duurtlang Records » ?

Ah ah oui c’est presque stupide que nous l’ayons appelé comme ça. (NDLR : « Duurtlang » en néerlandais veut dire « Qui dure longtemps »). Nous aurions du l’appeler « Duurtkort Record » (NDLR « Qui ne dure pas longtemps »).

Vous n’êtes pas encore distribué en France mais y avez pourtant déjà tourné 3 fois, à Paris. La dernière fois en compagnie des Tokyo Dragons et de Danko Jones.
Quels souvenirs en gardez-vous ?

C’est étrange car à chaque fois que nous avons joué à Paris, ce fût une des meilleures dates de la tournée. Le public a chaque fois répondu de manière enthousiaste et positive. Nous aimerions vraiment pouvoir y jouer plus souvent. Dès que nous aurons réglé la question de la distribution de l’album en France nous tenterons de revenir jouer chez vous.

Comment s’est passée la tournée avec les Tokyo Dragons et Danko Jones ?

Très bien. Dans certains pays le public était purement rock/hard-rock et fut surpris de nous voir débarquer avec des samples, mais tout s’est parfaitement déroulé. Et tout le monde, groupes et staff, étaient vraiment sympa.


http://www.voicst.com



First, could you present the band and how everything started for VOICST?

Yes, we’re VOICST, a trio from Amsterdam, whose line up is composed of a bass, guitar, drums and two vocalists. Joppe is the drummer, Sven the bass player and me (Tjeerd) on guitar. But in practice we’re all multi-instrumentalists and we don’t only play only our supposed instrument. For example for a given track I can play synthesizer or bass. We often switch the roles. 
We started in high-school about ten years ago. We played like this for a year. It was a really cool period when we discovered and listened to a lot of new music. At the beginning Sven didn’t even play. He was just listening to the same stuff as I. We were just friends and then one thing leading into another we started to play music together. Everything was working well, we were thinking on the same level and we were getting a bigger audience. But we were young and for all kind of reasons we separated our ways and then played in different bands, sometimes together, sometimes not. At a certain moment we finally faced the facts that we were never as good as when we were only the 3 of us.
At this time we were influenced by bands such as Radiohead, Smashing Pumpkins, The Melvins or the first Queens Of The Stone Age album. On a personal level, I was also into folk music, hip-hop, etc.
Well, in fact, we had all of us a rock background/foundation when we met, then we discovered more classical things such as jazz or whatever we could get.

Was your EP « Eat The Evidence » your first release?

Yes, but we previously did demos as we knew we were ready to release a proper album. This EP was also a point to show to ourselves that we were evolving and were growing as a band. It was really encouraging as it got really good critics and reviews. Everything came in a really natural way.

Can you explain where does the word VOICST come from? It’s a South-African term, am I right?

Exactly! I was for 3 weeks in Cape Town and this word « VOICST » was written on the walls. I was intrigued, and so I searched to know where it come from. No one could answer me until a day I finally got the answer. It was a graphic designer who just tagged words on the city walls with the goal to get attention from people, exactly what it did to me. When I came back to Holland I talked about this story. At this time we were a band but without a real professional status and without being preoccupied by how the band should be named.
Well we adopted this name, “VOICST”, and I have to admit it fits well with us and what we’re doing. But, for sure, a lot of people don’t understand what it means ah ah.

I wrote a CD review about « 11-11 », your first album. It was difficult for me to define your style. Could you describe it?

The same for me. Not easy to really say what we do. It’s hard to classify I think. But when people ask me this question, I just answer that we play pop music. It’s rock, powerful, soft, all of this, but mainly it’s still pop music. Not the same kind of pop as Britney Spears of course. The first criteria we’re looking for with our songs is the energy emerging from them.
For dynamic songs as for softer ones, it must catch the auditor and take him on another level as when we play them. A song has to push us into our emotions, give us emotions, for we feel we can unveil it to the public. If not we prefer to not play it and abandon it.


About your notoriety in Holland, can we assume you’re kind of “famous”?

Well…we can say that we have some sort of recognition and that we have a status considered as established, although we have always done everything by ourselves, set our own record label etc., and as we have always done the things the way we really wished, so then “yes” we made it well, really well.

Can you make a living out of your music?

Yes. Even if I didn’t pay my rent last month ah ah!

We previously knew Holland for its electronic music or even female led metal band (Epica, Within Temptation) but not for its rock scene. Is it a large market in Holland?

Well, well … We could say that in our case there’s an audience but that’s not so simple. This is not the UK or Australia for example. It’s also hard to get radio coverage. I don’t know where we actually are in term of sales, but in Holland we estimate that a rock band does well when it sales around 10,000 copies of its album.

Sometimes ago, Joppe, was awarded best drummer by his Dutch peers.  Was it a good occasion for you to get new opportunities or did you feel it only as an achievement for all the work you had already done?

I don’t think just an award can really help a band to grow to the next level. But it’s true that every little thing helps to build the next step and to carry on slowly.
When we received this award, for about the next 24 hours we were happy and proud, but the morning after that was it and we pursued our ways as if nothing happened. We enjoyed and appreciated to be awarded but it was not an end in itself and we don’t spend too much time on this or self-congratulations. Although we are conscious that it was a great honour. Joppe is a really gifted drummer.
Besides, when we write music it’s the three of us together. Even if of there’s someone coming with the main shape of a song, this one takes its final form because at the end we’re the 3 who work on that. And Joppe is full part of this process.

It seems you got a great support from “3VOOR12”. What is it? A TV broadcast?

Well, they have a national radio broadcast, stream programmes on the internet, etc. It’s very great. They do a lot of reviews, gigs, publish online music etc. I think they are the most important Dutch music media. Even from France you can enjoy it thanks to their website (http://3voor12.vpro.nl/ ). I don’t know why but they have always been really supportive for us. But we are not the only ones.

When visiting on their website the VOICST section (here), I wondered if you really support filesharing?

That’s funny…Here’s the story. Sven, on his bass, had a sticker where it was written « I’m a musician and I support filesharing ». A picture was taken and then published on their website.
But it’s difficult to have a clear opinion on this subject. In theory I’m supportive of the principle but in practice I think that at a moment when you really like an artist or an album, you have to buy it. But I really like the idea that people can share files and discover new things that deserve it. Everything could be fine if by the end people finally bought the discoveries they did. In our case it’s quite sure that our album could have sold more if it was not illegally downloaded on the internet. But that’s how things work nowadays and we can’t change it. We’re not complaining. After all we’re in 2006!

You’re first album is called « 11-11 ». What does it mean?

We were in New York to make the album and we disposed of 3 weeks to do everything from the recording, to the mix and the mastering. That doesn’t represent a lot of time to do an album. The last week we were there we still had a lot to achieve. Every day Sven and I were working long hours at the studio (Joppe had to come back earlier to Holland). One day, the last but one if I’m right, we worked 24h straight in a row. We got in the studio at 11 am and when we left the morning after we looked at our watches and it was … 11 am. We stayed in the studio from 11 to 11 and we thought “here we are, we’ve got our album title”!

Still about meanings, can you talked about your lyrics? Do you write all of them?

Yes, mostly.
The songs are mainly about Amsterdam as we were born and grew up here. All the time we spend here since the beginning of the band. Personal themes but always view from a positive side. As for example, we wrote « We’re on a Chemical Push » and « Porn » that we could think they are very explicit. But in fact these songs, in a cynical and subjective way, are just about a precise situation that happened to me. “Porn” for example is about a girl I dated one day. We went out and I never had a so boring evening than this one. She was always asking for drinks. We’re in the 21st century and I don’t have any problem with inviting a girl, but she was clearly profiting of the situation and I don’t like the feeling to be force or obliged to do something. Then as it was becoming more and more annoying I asked her when we could go to a porn movie. It was so inappropriate. She left instantaneously ah ah I thought it was funny but she was not of the same opinion ;-)
Our lyrics are so principally about lived situations and experiences.

About samples and other electronic sounds you used on the album. Will you pursue this way on your next albums? Is it a kind of VOICST “trade mark”?

I think it will be the case but not sure at 100%. Anyway the songs will always be very melodic and we’ll have to still be able to play them in acoustic. But maybe we’ll do something full electronic or acoustic. Actually I really don’t have any idea.

You were recently back in the studios. Was it for the next album?

Exactly. We were demoing.

« 11-11 » is now two years old in Holland. Will you wait that it is distributed worldwide before releasing your next one?

I don’t know. We’d like that « 11-11 » is available everywhere before releasing our second album, but the music industry and everything around it is such that the process is really slow. And we’re not going to waste time waiting that a record label appears. The labels have also to like what we’re doing and really want to work with us and support VOICST. We found record labels like this. For example in Australia we got really motivated people to work with (Shock Records). We are discussing with other labels from other countries.  But we also refused some propositions because it didn’t fit with what we wanted and what we were looking for. We want to do it in a good way. We don’t want to beg labels to sign us. And I have to admit that it’s not always easy and realistic. But since the end of 2005 we’re working with a management company (The one in charge of James Brown in the US) and we have now someone who takes care of our business and is working on the distribution thing. Finding the right persons to work with is not an easy thing to do.

« 11-11 » will soon be released in the US?

Yes. It will be in stores for the 1st of august. It will be through our own label, “Duurtlang Records”, via Fontana which is part of Universal. About the US, we also have someone in charge of our radio promotion etc. We’ll be on the « Vans Warped Tour » bill this summer for about a week.

There are two versions of « 11-11 ». One with a white background, the other with a yellow background. What’s the difference?

The yellow one is in fact the new version of the album that we did remixed following our distribution deal in Australia and the US. We asked Victor van Vught to take care of that. He’s the Nick Cave and PJ Harvey producer.

Some words about your own record label « Duurtlang Records »?

Ah ah yes, that’s almost stupid we call it like this (« Duurtlang » in Dutch means “Which takes a long time”). We should have named it « Duurtkort Record » (« Which takes a short time »).

VOICST is not yet distributed in France but you have already played 3 times in Paris. The last one was with Tokyo Dragons and Danko Jones.
What memories do you keep of these dates?

That’s strange but every time we played in Paris, it was one of our best dates of the whole tour. The audience was always receptive and enthusiastic. We’d really like to be able to play more often there. As soon as we’ll have deal with the distribution thing for France will try to come back and play in your country.

How was the Tokyo Dragons and Danko Jones tour ?

Really great. In some countries the audience was more in the rock/hard-rock thing and was a little bit surprised to see us starting with samples, but everything work well. And everybody, bands and staff, were really nice.


http://www.voicst.com


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