Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

PONI HOAX pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 01 juin 2006
 

Poni Hoax
(Tigersushi – Discograph – 2006) 
Durée 53’00 – 10 Titres

http://www.ponihoax.com 
http://www.tigersushi.com 

Groupe au pouvoir émotionnel presque indécent, Poni Hoax est un quintet que toutes les nations anglophones risquent de nous envier dans les mois et les années à venir ! Plusieurs raisons à cela, à commencer par le côté nymphomane de sa musique qui se love au creux des reins de chaque auditeur normalement constitué pour continuer par cette faculté unique de faire un rock mâtiné d’electro et de pop à la manière d’un Gainsbourg, d’un Polnareff ou d’un Dutronc … Avec une voix venue d’un futur suffisamment éloigné pour intriguer, Nicolas Ker donne une empreinte très marquée à un premier album éponyme sur lequel on remarque le clavier basse de Laurent Bardaine, les claviers d’Arnaud Roulin, la guitare de Nicolas Villebrun et la batterie de Vincent Taegger. Torturée à souhait, la musique de Poni Hoax s’est offert la production de Joakim pour parvenir à sortir des sentiers battus et profiter de l’expérience d’un des remixeurs les plus en vue du moment … Il faut donc s’attendre à du très lourd !  

Poni Hoax a gardé bien en vue l’idée que c’est au cerveau et au cœur que la musique doit s’adresser si l’on veut que l’auditeur lambda soit retourné. Le résultat s’en ressent, faisant inconsciemment appel à des références ultimes comme les Stooges ou les Doors mais aussi à d’autres plus sombres et plus méconnues. Il y a du génie dans les compositions, un sens inné de la démesure qui en appelle à mettre des batteries surdimensionnées sur des claviers aériens ou à faire hurler les guitares là où l’on les attendrait délicates, le tout sur fond de rock zarbi et de sons bidouillés avec beaucoup de génie … Toujours aux frontières de la rupture, Poni Hoax brusque sans déranger et interpelle sans choquer, titillant l’inconscient au lieu d’agresser le subconscient et y gagnant en efficacité, en vigueur et en raffinement. Quelques hymnes en puissance parsèment l’ouvrage, d’un « She’s On The Radio » ou d’un « Budapest » déjà déclinés en maxis et en singles téléchargeables à des « Cheerleader In My Dreams », « L.A. Murder Motel » ou « Involutive Star » qui ne mettent jamais en doute le penchant esthète et un tantinet libertin que Poni Hoax a choisi de mettre en avant. C’est tout à fait dans l’air du temps et ça le prouvera tout au long des festivals de l’été … Préparez-vous à les découvrir rapidement !