Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

YANN REVERSAT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 01 juin 2006
 

Acedia – partie 1
(Non Sens – 2006) 
Durée 19’30 – 6 Titres

http://www.yannreversat.fr

A défaut de nous livrer son album dans une version définitive, Yann Reversat a choisi de ne nous en présenter que six extraits, soucieux qu’il était de pouvoir lui apporter une ultime touche finale, une sorte de dernier coup de peigne un peu maniaque pour arrondir les angles dès qu’une véritable distribution lui permettra d’envahir les bacs de France et de Navarre de façon convenable ! Petites tranches de vie interprétées en trio avec Joanna Louis aux claviers et Christophe Bosc à la batterie, les six chansons présentées font référence à un personnage imaginaire, « Acedia », qui part à sa propre recherche à travers le temps mais aussi à travers sa musique. Tout un programme …

Yann Reversat nous a habitués à la fusion des genres, n’hésitant pas à mettre à mal les poncifs un peu éculés qui définissent le rock en plongeant ses guitares les plus acérées dans un grand bain d’electro ou en accentuant par moments un côté variété qui, s’il est généralement discret, est tout simplement indispensable à la bonne tenue de l’ensemble. Rappelant par moment les tous premiers essais d’Indochine mais aussi et surtout la déferlante rock alternative des années 80, « Acedia » ne nous épargne ni les reverbs exagérées ni les distorsions qui les accompagnent mais s’efforce de faire avancer encore un peu plus l’esprit novateur inhérent à ces modèles, avoués ou non, en faisant dérailler le train de sa musique pour lui laisser le soin de se trouver de nouvelles voies encore plus intéressantes à suivre. Si tout le monde n’est pas forcément prêt à entrer dans un tel concept, nul doute qu’il existe un public pour ce genre d’ouvrages qui mélangent force et sensualité avec tant de subtilité que cela en devient presque naturel au bout de quelques écoutes. On le sent capable de porter l’enfant à la scène, que ce soit au travers d’un court métrage, d’un spectacle construit autour de son personnage fictif ou tout bonnement pour un concert en trio comme Yann aime à les donner depuis le début de l’année … Si une seule chose est certaine, c’est qu’il n’est pas prêt à lâcher le morceau tant qu’il n’aura pas réussi en assurer le partage équitable entre tous ceux qui sont susceptibles de le trouver à leur goût. Une telle détermination finira bien par payer à un moment ou à un autre mais pour tout dire, si la rencontre entre l’album et le public pouvait se faire rapidement, ça n’en serait que meilleur pour la diversité du paysage musical …