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NATCHEZ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 30 mai 2006
 

Retour à la source
(Brennus – 2006) 
Durée 58’51 – 12 Titres

http://www.natchezband.com
http://www.brennus-music.com  

Qui aurait cru que c’est au fin fond de la Champagne que survivrait au troisième millénaire le dernier bastion français encore en activité du rock sudiste born in the USA ? Pas grand monde assurément, et pourtant Natchez est indiscutablement un des ultimes détenteurs, si ce n’est l’ultime détenteur de la flamme de notre côté de l’Atlantique ! Emmenés par les frères Aeschbach, Thierry à la guitare et au chant, Emmanuel à la guitare lead, le combo a connu moult changements de line up depuis le débit des années 80 mais a trouvé une stabilité en 1998 lors de l’arrivée de Benjamin Proy venu compléter à la batterie une section rythmique de choc où officiait déjà le bassiste André Dufour. Héritiers naturels de 38 Special, de Cream, des Black Crowes ou encore d’AC/DC, les quatre chevelus ont réussi à tenir la dragée haute à des monstres comme Molly Hatchet, Nine Below Zero ou Popa Chubby et sortent leur huitième rondelle, live, maxi et album acoustique inclus ! Un pas de plus vers une reconnaissance unanime du public …

Quand Natchez parle d’un « Retour à la source », c’est une façon très claire de réaffirmer un engagement ferme et définitif vers un big rock qu’ils avaient un peu édulcoré sur leur précédent opus, le néanmoins très bon « Paradis avec toi » ! On en prend acte et on saute dedans les deux pieds en avant pour se retrouver submergé par des guitares au son foudroyant, comparables à celles d’un Christophe Marquilly pour le côté punchy, d’un Nono Krief pour le côté flamboyant et d’un Fred Chapellier pour le côté rock bien bluesy qui reste omniprésent. Non de dieu, quelle classe ! Rayon rendu général, ça tient tout aussi bien la route avec des compos qui se partagent entre lourdeur, profondeur et sentiments loyaux ; des lyrics qui évoquent le quotidien heureux ou monotone de tout un chacun et en prime un vibrant hommage à la Louisiane engloutie avec « Allo New Orleans ». Avec une voix plus éraillée que jamais mais aussi de plus en plus précise et attachante, Thierry s’impose comme la seconde pointure de la famille Aeschbach, au moins aussi charismatique et séducteur que son guitar hero de frangin et tout aussi indispensable à une formation qui nous met systématiquement sur le cul avec des morceaux sévèrement burnés comme « Tais-toi », « Bad Boy », « Hey Gringo », « Canicule Boogie » ou encore avec la cover fumeuse et jouissive du « Rock’n’Roll Susie » de Pat Travers. Si tu ne vas pas à Natchez, c’est Natchez qui viendra te chercher par la peau du dos et là mon pote, ça va te faire mal et tu risques de t’en souvenir longtemps ! A bon entendeur …