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COLIN LINDEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 26 mai 2006
 

Easin’ back to Tennessee
(CrossCut Records – Mosaic Music Distribution – 2006) 
Durée 50’39 – 13 Titres 

http://www.colinlinden.com
http://www.crosscut.de

Adepte avéré de l’école des Charley Patton et autres Son House, Colin Linden a longtemps usé ses fonds de culottes sur les bancs du blues et y a acquis un art inné du jeu en acoustique et un sens exacerbé de la mélodie ! Outre son rôle majeur au sein de la formation canadienne Blackie And The Rodeo Kings, le chanteur, guitariste et producteur poursuit une carrière solo bien chargée et se fait accompagner de Larry Taylor à la contrebasse et Stephen Hodges à la batterie pour un nouveau volet de ses œuvres. Trente deux années passées à jouer le blues lui ont conféré une certaine assise et c’est fort d’une culture solide que Colin Linden s’en retourne aux sources du genre sur un album qu’il désigne lui-même, paraphrasant John Estes comme un « Easin’ Back To Tennessee » … Les vieux fantômes ne manquent pas d’en resurgir instantanément !

Capable de faire un album sur lequel les compositions répondent au plus juste aux reprises de Tampa Red, Sleepy John Estes, Blind Willie Johnson ou Blind Willie McTell, Colin Linden s’affiche comme un épatant songwriter et brille de bout en bout en faisant une musique qui sent bon les racines et les champs de coton. A la finesse des guitares s’ajoute un grain de voix qui part directement aux tripes et qui scotche l’auditeur invariablement, le laissant régulièrement pantois devant tant de spontanéité et de classe. S’appropriant naturellement le jeu mais aussi l’esprit de morceaux comme « Go Back Old Devil », « There Would Be Hell To Pay » ou « You Can’t Get The Stuff No More » et les faisant accompagner de brûlots personnels comme « Champ » ou « Nowhere To Go », Colin Linden fait parler non seulement l’émotion mais aussi le talent et la générosité, lançant sur le digipack un vibrant plaidoyer en faveur de New Orleans dont il espère une reconstruction rapide et totale et donnant le meilleur de lui-même sur un ouvrage qui sait ingénieusement piocher dans le folk ou la country pour donner encore plus de saveur et de mordant à un blues old school comme on les aime dans les vieux juke joints des états du Sud. Sensuelle et délicate, la rondelle se consommera sans modération mais avec un réel plaisir ! Aucune hésitation à avoir donc …