mardi, 23 mai 2006
Pretty Scares
(Autoproduction – 2006)
Durée 21’56 – 4 Titres
http://www.myhybris.net
 Les hivers sont parfois rudes dans le Val d’Oise et quand plus rien ne peut vous réchauffer, il vous vient parfois à l’esprit l’idée de faire du rock … C’est ce qui s’est produit en 2003 avec Myhybris, quand le groupe a vu le jour, se retrouvant de façon spontanée dans la moiteur d’un studio de répétition et commençant à plancher assidûment sur une musique alternative allant de Pink Floyd aux Deftones en passant par les monstres sacrés du classique et du prog. Vision des choses plutôt élargie donc pour Maks (chant), Morgane (synthé), Nico (guitare), Sylvain (basse) et Olivier (batterie) qui vont s’attacher à travailler sur les ambiances, se retrouvant très rapidement rangés dans un bac rock atmosphérique qui leur convient plutôt bien. Les premières scènes en 2004 conduisent Myhybris vers ses premières compositions et ses premières galettes, un maxi et un live en 2005, puis vers ce nouvel essai, un an plus tard, qui se retourne un moment sur deux anciens titres mais qui va surtout nous en livrer deux nouveaux …
Myhybris a un pouvoir particulier, celui d’intéresser dès la première écoute grâce à des compositions recherchées et à une réalisation ample ! Ajoutez à ça un jeu techniquement irréprochable et un cheminement qui ne se veut pas élitiste, s’adressant à l’auditeur dans un langage propice à être déchiffré par le spécialiste du prog autant que par l’amateur de pop lambda, et vous obtenez un maxi où l’on parle rock avec un superbe sens de la mélodie et une certaine classe. On s’accordera à saluer la lucidité des compos qui multiplient les breaks, mélangeant force et finesse sur le très accrocheur « Fed Up » et sortant majoritairement du lot avec des morceaux comme « Suffocating » et « Summer Time » qui font montre d’un affinement de l’orientation générale d’un combo qui se laisse lentement mais sûrement entraîner vers un registre qui n’est pas sans évoquer Dream Theater. On a connu pire ! L’entente parfaite entre les guitares et les claviers apporte encore un peu plus de richesse à l’ensemble et fait de Myhybris une formation en laquelle il est plaisant de croire. Dès lors, plus rien n’est impossible et si le groupe est capable d’attendre d’avoir une dizaine de compos de cette envergure avant de se fendre d’un premier album, les langues ne manqueront pas de se délier quand on évoquera sa musique ! On croise donc les doigts …
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MYHYBRIS 
