Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

THE JW-JONES BLUES BAND pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 23 mai 2006
 

Kissing in 29 days
(NorthernBlues Music – CrossCut Records – 2006) 
Durée 68’16 – 14 Titres 

http://www.jw-jones.com
http://www.crosscut.de

On le sait, la valeur n’attend pas le nombre des années et, une fois de plus, c’est un jeune bluesman qui nous le confirme en sortant son quatrième ouvrage avec le label NorthernBlues Music. Après des débuts derrière les fûts, JW-Jones abandonne définitivement peaux et baguettes en 1995 suite à la découverte d’un show du grand BB King et s’accroche instantanément une guitare autour du cou, cultivant au passage une voix qui s’inspire des grands vocalistes des années 40 et 50. Unanimement salué par ses pairs et récompensé par un Toronto’s Mapple Blues Award avec son précédent effort, JW-Jones regroupe derrière lui Nathan Morris à la basse, Artie Makris à la batterie et Geoff Daye aux claviers et s’offre une section de cuivres de grande classe dans laquelle on retrouve au sax ténor pour trois titres l’illustre David ‘‘Fathead’’ Newman, accompagnateur attitré de Ray Charles pendant une douzaine d’années. Quand on sait que ce ne sont pas là les seules surprises, il y a de quoi être attiré par l’objet du délit …

Véritable hold-up musical, « Kissing In 29 Days » recèle des trésors de Chicago blues et de rhythm’n’blues, n’hésitant pas à mettre un pied dans le jazz quand l’occasion s’y prête et donnant la priorité au feeling et aux bonnes vibrations … Initialement invité à rejoindre JW-Jones sur l’album, Little Milton est malheureusement décédé un mois avant le début des sessions mais se voit quand même honoré au travers d’un reprise d’un de ses titres, le lumineux « Hey Girl ! » dans lequel le groupe dans son ensemble donne tout ce qu’il a en lui. Essentiellement dédié aux compositions personnelles, ce quatrième opus confirme des talents d’écriture et de composition dignes des plus grands et laisse le soin à des titres comme « Games », « Got Me Chasin’ » ou « Standing In Line » de prendre place autour de deux hymnes interprétés à la perfection, l’incontournable « Hallelujah I Love Her So » de l’icône Ray Charles et un « Pretty Little Sweet Thing » de derrière les fagots que ne renierait pas Jimmy McCracklin lui-même. Terminé par une ghost track instrumentale qui mériterait elle aussi sa place au soleil, l’ouvrage vaut son pesant d’or non seulement pour une voix vintage et attachante mais aussi pour un sens inné des harmonies et un jeu qui sait mettre en valeur une guitare bien taillée et des cuivres ingénieusement déposés par les Wind Chill Factor Horns ! De l’endroit où il se trouve, le regretté Gabriel Wyne-Jones à qui l’album est dédicacé peut sacrément être fier d’un tel hommage, malheureusement posthume, rendu par un si brillant grand frère … Alea Jacta Est !