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GRAHAM COXON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 19 mai 2006
 

Love Travels At Illegal Speeds
(Parlophone – Capitol Records – EMI Music – 2006) 
Durée 50’41 – 13 Titres 

http://www.grahamcoxon.co.uk 

Quand on dit que le guitariste de Blur se lance dans son sixième album solo, ce n’est pas un vain mot puisque ce sont pratiquement tous les corps de métiers représentés sur la rondelle qui lui reviennent invariablement … Cédant simplement quelques vents à deux éminents Kick Horns, Simon Clarke et Roddy Lorimer, et invitant ponctuellement les claviers et pianos de Sean Read et Louis Vause ou encore des voix amies, Graham Coxon assume le reste du travail, artwork inclus, et nous livre un ouvrage qui est indiscutablement très personnel, que ce soit au niveau de la création ou à celui de l’interprétation. Reflet d’un personnage qui vit ses passions à 200 à l’heure, « Love Travels At Illegal Speeds » passe le mur du son à plusieurs reprises mais garde à l’esprit une recherche qui va dans le sens de la mélodie. Est ce vraiment possible ?

Trop poli pour être honnête et trop turbulent pour laisser à l’auditeur la moindre seconde pour s’ennuyer, Graham Coxon nous présente un album de sale gosse, un de ceux qui font sans en avoir l’air un gros pied de nez aux conventions établies en matière d’équilibre et de contenu et qui n’hésitent pas à se mettre en danger pour mieux s’en sortir à l’arrivée. Ambitieuse, audacieuse, parfois même osée, la galette passe d’un gant de velours à un gant de crin sans même prendre le temps de prévenir et secoue très fort le cocotier, lui imposant régulièrement des mouvements saccadés qui partent de la pop sucrée pour en arriver au punk décapant en passant par un bon gros vieux rock de derrière les fagots. Assis sur un travail rythmique très consistant, des titres comme « I Can’t Look At Your Skin », « Gimme Some Love », « Tell It Like It Is », « I Don’t Wanna Go Out » ou « You Always Let Me Down » contrastent à merveille avec des moments de finesse du genre de « Don’t Believe Anything I Say » et « Flights To The See (Lovely Rain) » ou même avec l’épatant « You & I » qui s’offre un refrain béton que l’on garde irrémédiablement en tête toute la journée. Un bon album dont on use et on abuse sans aucun complexe !