jeudi, 18 mai 2006
Vision Valley
(Engine Room Music – Capitol Records – 2006)
Durée 31’30 – 13 Titres
http://www.thevines.com
http://www.capitolrecords.com/thevines
 S’il y a une chose que The Vines n’a pas choisi de prendre en compte quand il enregistre des albums, c’est de la durée disponible sur un format CD … Adeptes du droit au but, les Australiens passent une fois de plus avec difficulté la demi-heure de musique mais compensent une durée un peu faiblarde par un contenu plutôt consistant ! Autour du trio magique, Craig Nicholls aux guitares et au chant, Ryan Griffiths aux guitares et aux claviers et Hammish Rosser à la batterie, vient se greffer Andy Kent à la basse et quelques brillants intervenants sur une improbable section de cordes avec violons et violoncelles. Convaincu du capital charme de sa musique grâce à quelques tournées au succès confortable et à des ventes plus qu’honorables, The Vines joue le changement dans la continuité en proposant un mélange de ses précédentes sorties dans lequel sont panachés sons crades et sons plus propres. On s’y attendait un peu …
C’est plutôt encourageant de découvrir un nouvel album en se disant que les choses évoluent, d’autant plus quand c’est dans un sens qui n’est ni techniquement ni artistiquement mauvais ! The Vines parvient à se renouveler, même si ce n’est qu’un minimum, et à en donner pour leur argent à des fans qui l’attendaient un peu au tournant. C’est à la fois rassurant pour le groupe et inquiétant pour le public puisqu’on se demande quand même pendant combien de temps Nicholls et consorts vont réussir à tourner autour du pot sans oser y pénétrer en prenant éventuellement le risque de le casser … Parce que si les morceaux se tiennent plutôt bien, et même particulièrement bien pour quelques-uns d’entre eux, c’est au niveau du manque d’audace que cela pêche un peu et si des titres comme « Candy Daze », « Don’t Listen To The Radio », « Futuretarded » ou « Dope Train » ont de quoi réjouir un public, qui plus est en live où on les sent susceptibles de mettre le feu aux plus belles arènes, on ne passe jamais vraiment à la vitesse supérieure, celle d’un morceau enthousiasmant qui parviendrait à mettre tout le monde d’accord de façon indiscutable. C’est un peu dommage car un tel hymne aurait permis à « Vision Valley » de passer de la catégorie bon album à la catégorie excellent album … Il faudra donc s’en contenter, même si c’est toujours ça de pris !
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