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LUKE TEMPLE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 18 mai 2006
 

Hold A Match For A Gasoline World
(Fargo Records – Naïve – 2006) 
Durée 49’04 – 11 Titres

http://www.fargorecords.com

Oiseau migrateur habitué à traverser les grands espaces américains, Luke Temple est né dans le Massachusetts avant de s’exiler en Californie, à Boston puis à New York pour enfin se fixer plus durablement à Seattle … Ouvrier du bâtiment à ses heures perdues, l’homme est avant tout un génial songwriter qui nous sert une première rondelle dont se dégage quelques hymnes que l’on n’est pas prêt d’oublier. Elevé à l’école de la scène et des bars où il est difficile de tricher artistiquement, Luke Temple a rapidement acquis la rectitude et la spontanéité des grands musiciens et c’est en compagnie de quelques-uns de ses amis qu’il se produit actuellement, réunissant sur un même morceau de plastique Burke Sampson à la guitare, Rob Stillman aux claviers et Matt Chamberlain à la batterie. Une très légère pointe de cuivres pour finir de déstabiliser l’auditeur et c’est avec un album surprenant que l’artiste se pose, un peu comme une allumette sur une nappe d’essence …

Rempli de brûlots où la pop n’est que le résultat d’un mélange d’influences où l’on retrouve autant de folk que de blues et autant de rock que de jazz, « Hold A Match For A Gasoline World » est un album sombre et intense dans lequel le thème de la mort revient de façon récurrente. Cossues, les mélodies font appel à de multiples arrangements plus intéressants les uns que les autres et c’est avec beaucoup de finesse que les notes répondent aux multiples effets que la voix veut bien se donner. Si les tempos sont majoritairement posés, l’attention est tenue en éveil par une utilisation permanente du contre-pied qui permet à l’auteur de ne jamais lasser son public malgré un ton qui reste globalement linéaire tout en n’étant pas dépourvu de mouvement. On accrochera petit à petit à des morceaux au charme subtil comme peuvent l’être « In The End », « Radiation Blues », « To All My Good Friends, Goodbye » ou « Get Deep, Get Close » avant de succomber au véritable chef d’œuvre de l’album, « Make Right With You », qui pourrait se trouver une place de luxe à la croisée des répertoires de Simon And Garfunkel et de Robert Johnson. C’est dire si l’on n’a pas fini d’entendre parler de ce jeune artiste auquel tout semble promis tant il sait mettre en adéquation des musiques harmonieuses et des textes ingénieux ! A découvrir dans les bacs de tous les bons disquaires dès le 6 juin …