vendredi, 12 mai 2006
Bug
(Autoproduction – 2006)
Durée 43’46 – 12 Titres
http://www.groupebug.com
 Les Hauts-Normands de Bug s’étaient fait remarquer avec leurs deux premières démos au charme certain mais aussi avec des concerts et festivals donnés en compagnie de quelques excités notoires comme Aqme, Pleymo, Mass Hysteria, Nihil ou Black Bomb A, parvenant à plusieurs reprises à se hisser au même niveau si ce n’est à piquer la vedette à leurs prestigieux headliners … Né en 1999 de la rencontre de cinq musiciens que rien ou presque ne prédisposait à jouer ensemble, Bug a très vite réussi à fusionner intelligemment des influences pop, new wave et metal pour en faire une musique originale et intéressante. Devenu sextet avec Guillaume au chant, Cyrille à la basse, Mickey à la batterie, Rico aux machines, Jéjé et Loud aux guitares, Bug franchit un nouveau cap en 2005 en se décidant enfin à passer aux choses sérieuses avec l’enregistrement d’un premier album et une mise en avant systématique de ses talents … De la chrysalide au papillon, il n’y a qu’un pas que Bug franchit avec cette première rondelle autoproduite !
De voix douces et harmonieuses et hurlements furibonds, Bug a choisi de persévérer dans une voie qui lui avait plutôt porté chance jusqu’à ce jour, multipliant les breaks imposés à sa musique et accentuant ses dissonances pour mieux les changer en harmonies, s’offrant en prime un son d’une qualité fort honorable. Et c’est là qu’il y a anguille sous roche, voire même mammouth sous gravillon, puisque quand on se dit au début d’un morceau que Kyo n’est pas franchement très loin au niveau de la construction racoleuse, on termine systématiquement avec un déluge de feu digne de Viridiana ou des Deftones qui remet indiscutablement les pendules à l’heure ! Sans arrogance aucune, Bug crée l’événement avec un rock fusionnel à géométrie variable qui séduira sans aucune difficulté un public allant de 12 à 45 ans, voire plus, en lui livrant des morceaux comme « S[ph]ère », « Tentations », « Nitro » ou « Codéine » et en témoignant d’une volonté de fer dès lors qu’il est question de faire de belles chansons et de mettre du gros riff dans les amplis. Suffisamment intelligent pour lorgner ouvertement vers le néo-metal sans pour autant s’y retrouver irrémédiablement enfermé, Bug ménage la chèvre et le chou et se préserve quelques ouvertures pour laisser évoluer sa musique dans des directions qui se définiront d’elles-mêmes avec le temps et les aléas d’une carrière professionnelle naissante … Pas bête du tout, d’autant plus que c’est fait avec beaucoup de discernement !
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