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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 07 mai 2006
Downhome Blues
(Autoproduction – 2006)
Durée 40’01 – 11 Titres
Contact : wcdfr@yahoo.com
 Mi-Français, mi-Américain, Frank Blackfield a vécu un quart de siècle de l’autre côté de l’Atlantique et y a approfondi son amour du blues et de la country au point d’enregistrer trois albums qui connaîtront les joies des passages sur les radios américaines mais aussi sur les ondes nationales françaises. De retour vers ses origines basques, celui dont la voix a réjoui nombre de spectateurs dans les Off des grands festivals français et qui a ouvert pour Willy Deville à Bastia en 2003 réunit autour de ses guitares celles de Jean-Noël Palacin mais aussi la basse de Philippe Rougeau, les drums de Bruneau Bernard, l’harmonica de Bernard Laplume, l’accordéon de Jesus Aured, le violon de Danielle Ganchou-Lumier et les chœurs de Sylvia Alvarez pour un nouvel effort très teinté de l’americana de ses principales influences. En route pour les grands espaces …
S’il ne rechigne jamais à reprendre dans le texte ses illustres prédécesseurs, c’est dans son propre répertoire que Frank Blackfield est au sommet de son art, grâce avant tout à une écriture efficace mais aussi et surtout à une grande sincérité qui le pousse à faire vibrer au plus justes toutes les cordes dont il dispose, qu’elles soient vocales ou qu’elles appartiennent à une guitare ou à un dobro. Bien décidé à teinter sa country d’une grosse dose de blues, Blackfield nous sert un album hybride gorgé de slide et de feeling d’où se détachent quelques pièces incontournables comme l’excellent « Downhome Blues » qui donne son nom à l’ouvrage mais aussi de très agréables « I’m So Lonesome », « It’s The Blues » ou « Across The Borderline » ou encore le brûlot d’americana « I Bless The Day I Met You » que l’on fredonne une fleur entre les dents. Travaillé avec finesse jusque dans ses moindres arrangements, « Downhome Blues » associe l’art à la manière et devrait permettre à son auteur de franchir une nouvelle étape dans sa démarche artistique. Long is the road …
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