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ASYL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 08 mai 2006
 

Petits cauchemars entre amis
(Because Music – Wagram – 2006) 
Durée 43’50 – 12 Titres

http://www.asyl.fr
http://www.myspace.com/asylband

Après dix années passées à donner des concerts de punk’n’roll et de garage rock du côté de La Rochelle, quatre allumés graves sont peu à peu devenus Asyl et ont commencé à attirer l’attention des professionnels grâce à un premier maxi sorti en 2002. Toujours aussi verts et virulents malgré un début de reconnaissance médiatique, Mathieu Lescop (chant), Antoine de Saint-Antoine (basse), Nicolas Freidline (guitare) et Benjamin Freidline (batterie) confirment l’influence majeure des Joy Division et Sex Pistols mais aussi de toute la scène punk française des eighties et mettent à profit leurs prestations données entre le Printemps de Bourges, les Francofolies de La Rochelle, les Transmusicales de Rennes et Rock en Seine pour composer un premier album bourré de dynamite dont ils confient le mixage et la production à Andy Gill, légendaire guitariste de Gang Of Four, épaulé dans son travail par Clive Goddard que l’on avait déjà croisé avec Marianne Faithfull, Futureheads ou The Rakes.

Asyl fait tourner ses rythmiques à la manière d’un Indochine que l’on aurait bourré de vitamines et dont on aurait foudroyé les guitares, puisant dans l’urgence du punk hexagonal un mélange d’engagement et de détachement et nous servant des textes aussi accessibles que lucides. Avec un son parfait, torturé juste ce qu’il faut pour accrocher l’auditeur mais suffisamment propre pour ne pas lui faire peur, le quartet fait preuve d’une maturité capable de le propulser au plus haut de la pyramide rock, soutenu dans cette démarche par des titres qui savent être séducteurs sans devenir racoleurs. D’un épatant « James Dean » à un superbe « Zeppelin », Asyl nous promène au travers de quelques hits potentiels, les « Music Hole », « Brothers Of Scissors », « Génération » ou « Intérieur-extérieur », majoritairement interprétés in french et croustillants à souhait. C’est à mordre à pleines dents, un peu comme on le faisait jadis avec Trust ou Téléphone et plus récemment avec Noir Désir, et même si ça ne ressemble vraiment à aucune de ces trois références, ça reprend le flambeau là où il avait été déposé et c’est capable de l’emmener encore un peu plus loin. On ne va quand même pas s’en plaindre …