jeudi, 04 mai 2006
Sonic Arsenal
(Autoproduction – Avel Ouest – 2006)
Durée 36’27 – 11 Titres
http://melvilmusic.free.fr
 On l’avait connu batteur puis chanteur et guitariste, Jean-Christophe Boccou est aujourd’hui bassiste au sein de Melvil, le power trio qu’il a contribué à faire naître il y a quelques années et dont il assure la majorité des compositions. Revenu des quelques deux cents concerts donnés suite à la sortie de son premier maxi, Melvil s’offre un nouveau guitariste, Lénaic Dufour, et confirme sa confiance à Ian Proërer derrière les fûts, profitant de l’occasion pour sortir un véritable album partagé entre hymnes pop-rock et gros rock joufflu. Réalisé par Nico Rouvière (La Ruda, Marcel et son Orchestre …), « Sonic Arsenal » laisse transparaître une certaine aversion contre les comportements musicaux actuels mais sait rester globalement positif dans sa démarche en ne sombrant pas dans la parano dénonciatrice pour au contraire se lancer dans un état des lieux plutôt ironique, le tout avec un certain humour … noir !
Vous allez très vite vous en rendre compte, Jean-Christophe Boccou et Melvil n’aiment pas les stars préfabriquées, les châteaux et le téléchargement ! Dont acte … Les voilà remontés donc, mais efficaces car si les textes peuvent paraître quelque peu téléphonés sur le papier, le passage à l’acte est pour sa part plus original puisque c’est sur fond de feux d’artifices que les Bretons nous tirent une salve de hits qui manquent parfois un brin de consistance mais qui se boivent de façon légère et sans aucune modération. Bien positionné entre la scène rock et la scène pop, Melvil joue serré, n’hésite pas à faire frétiller le riff tout en livrant des refrains immédiats et se retrouve avec un ouvrage qui ne séduira sans doute pas les intégristes mais qui conviendra tout à fait à un public ouvert à la mélodie. Se propulsant d’un coup d’accordéon entre Renaud et La Ruda avec « Les grandes familles », resserrant le tir vers un mélange rock, punk et metal en accentuant les dissonances sur « Flashball Academy » et « 1987 » ou se contentant de nous offrir de belles rock-songs avec « Au suivant ! », « Le tube de l’année » ou « Supernova », Melvil termine ce nouvel effort en revisitant le légendaire « Qui c’est celui-là ? » de Pierre Vassiliu dans une version dynamitée digne d’intérêt. On imagine assez bien ce que tout ça peut rendre en live et quand on y réfléchit un moment, ça donne franchement envie d’aller les retrouver au beau milieu d’une salle obscure … A suivre de près !
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