jeudi, 04 mai 2006
New Morning – The Paris Concert (DVD)
(Inakustik – Mosaic Music Distribution – 2006)
Durée 117’ environ
http://www.mosaicmusicdistribution.com
http://www.in-akustik.com
 Dans la chaleur un peu moite de l’antre mythique de la Rue des Petites Ecuries se déroulent généralement des concerts qui ne manquent ni de charme, ni de piquant ! Ce ne sont pas les personnes qui étaient réunies au New Morning en cette soirée de novembre 2002 autour des Jazz Crusaders qui oseront vous dire le contraire tant la prestation donnée à l’époque par Wayne Henderson (trombone et chant), Jean Toussaint (sax), Tony Remy (guitare), David Hughes (basse), Christian Vaughn (piano) et Tony Mason (batterie) méritait que l’on lui consacre un enregistrement. Et si Larry Carlton et Joe Sample qui étaient aux côtés de Wayne Henderson lors de la création du groupe dans les années 50 et de son succès retentissant au milieu des sixties ne sont plus aujourd’hui de la partie, les Jazz Crusaders se montrent toujours autant capables de donner à leur public une dose conséquente de groove et de fun …
Outre la qualité musicale naturelle d’une formation qui ne démérite pas une seconde tout au long d’un concert époustouflant, c’est le travail de l’équipe technique qui mérite des applaudissements tant ce DVD est réussi ! Cadrages impeccables, plans serrés sur le manche d’un Tony Remy en grand forme ou sur les cymbales de Tony Mason qui ne manque pas un seul changement de tempo, utilisation judicieuse d’un light show sobre mais efficace, retours réguliers sur un Wayne Henderson tout de zèbre vêtu, rien ne manque, jusqu’au ballet mécanique de la serveuse dans le public, pour que le spectateur en prenne autant dans les mirettes que dans les oreilles ! On apprécie la complicité entre les musiciens, ces longues goulées de cuivres qui répondent à la finesse d’une rythmique bien en place, la virtuosité d’un guitariste au sommet de son art, le solo entraînant du bassiste et plus généralement cette sensation d’aboutissement qui se dégage d’un ouvrage dont toute faute de goût semble avoir été bannie. Rejoints par la chanteuse Jean Carne sur « Always There », les Jazz Crusaders glissent tranquillement vers leur hymne impérissable, « Street Life », avant de laisser le concert filer vers son terme en ne manquant pas de lui insuffler quelques dernières doses de funk et de soul … Que du bonheur et bien plus encore !
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