mercredi, 03 mai 2006
Electrochoc
(Barclay – 2006)
Durée 54’23 – 12 Titres
http://www.enhancermusic.com
 Fer de lance de la Team Nowhere au même titre que Pleymo ou Wünjo, Enhancer en est arrivé à un stade où toute une frange du public l’attendait au tournant en se demandant quelle était la direction qu’il allait aborder. Réduits à sept depuis le départ de Mat, les bad boys du Val d’Oise ont choisi de conserver leur démarche DIY tout en se faisant signer sur une major et d’accentuer leur côté hip hop sans pour autant renoncer au gros son et aux guitares qui fulminent. Véritable œuvre de Rap’n’Roll, « Electrochoc » donne à Dav (chant), Nitro (chant), Bill (chant et machines), Nejo (batterie et machines), Difré (guitares), Marq (basse) et Eda (machines) une nouvelle occasion de prouver leur légendaire énergie en entraînant le public dans un shaker dont il ne ressortira pas indemne. Rejoint par quelques-uns de ses amis, nouveaux ou fidèles, Enhancer nous tire quelques obus que l’on se permet d’ores et déjà de considérer comme de futurs hymnes !
Ils s’étaient permis en 2005 de reprendre le légendaire « Antisocial » de leurs aînés de Trust en invitant Olivier Besancenot à les rejoindre et on était dès lors en droit de se demander si Enhancer n’était pas en train de virer au rock engagé … Que nenni, les Franciliens conservent leur réputation immuable de gais lurons et nous reviennent avec autant de titres légers mais bien équilibrés, lorgnant autant vers le metal et vers le punk qu’en direction de la pop, de la country et du blues. Trop sérieux s’abstenir, « Electrochoc » nous livre son lot de gros délires entretenus au gros son, les « Dirty Dancing », « Girls », « Mes potes », « A 100 à l’heure » et autres « Fat », invite Kool Shen sur « Hot » et Marz sur pas moins de trois morceaux pour en arriver à un album complet et varié produit entre la France et Los Angeles par Tim Harkins (Korn, Rage Against The Machine …). Habitué à donner plus que ce qu’on attend de lui, Enhancer termine son troisième album par une époustouflante mixture entre blues et rap avec l’harmonica de Pierre Guimard en bonus, s’embarque dans une ghost track très people et un peu longuette et livre aux heureux détenteurs de l’édition spéciale un DVD de près de deux heures et demie retraçant l’enregistrement de l’album, un résumé de la tournée « Street Trash » et une tonne de bonus audio et vidéo. La tournée 2006 est en marche et une chose est certaine, si vous n’allez pas à Enhancer, c’est Enhancer qui viendra à vous … Tant mieux !
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