Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

BONEY FIELDS & THE BONE’S PROJECT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 02 mai 2006
 

We play the Blues
(Blues Project – Nocturne – 2006) 
Durée 68’03 – 13 Titres

http://www.boneyfields.com

Après avoir fait retentir sa trompette aux côtés des plus grands noms du blues, du jazz, de la soul et du funk des deux côtés de l’Atlantique et bien plus loin encore, on avait aisément compris que Boney Fields affiche une légitime envie de poser ses valises pour se consacrer à sa carrière solo. Atterri par bonheur dans notre capitale, le natif de Chicago commençait par y trouver une compagne puis un groupe et sortait un premier opus en 1999, « Hard Work », puis un second, « Red Wolf », quatre ans plus tard. Unanimement salué par la profession et par le public, Boney Fields montrait pourtant quelque mal à recueillir de la part des médias et des programmateurs les fruits d’un travail acharné mais faisait contre mauvaise fortune bon cœur en remettant le couvert en compagnie du gratin des musiques à tendances bleutées et en invitant quelques guests plus prestigieux les uns que les autres à le rejoindre sur un troisième opus très attendu par ses fans. Conduit par une section rythmique de choc, The Bone’s Project en appelle à une formidable section de cuivres pour mettre le feu à une rondelle qui dépasse d’un bon mètre les limites les plus extrêmes de l’aboutissement en terme de groove et de feeling … 

On le sentait venir depuis un bout de temps cet album aussi versatile que parfait, à l’image de son génial géniteur qui ne ménage jamais sa peine pour poser la note de la manière la plus juste qui soit et qui sait composer de véritables hymnes dignes d’un James Brown, d’un Ray Charles ou d’un Maceo Parker. Véritable génie de la soul, Boney entraîne ses Bone’s au plus loin de ses compositions et notamment d’un fabuleux « Don’t let it get you down » qui mériterait largement une place dans le répertoire de Stevie Wonder mais aussi de nombre de perles renversantes comme « We play the Blues », « Girl Insane » ou « Get up and stand out ». Véritable maître es-trompette mais également chanteur hors pairs et un brin crooner à ses heures, Boney Fields invite pêle-mêle ses amis Martha High, Lucky Peterson, Fred Wesley ou JJ Milteau à le rejoindre sur quelques tranches de vie personnelles ou empruntées à l’histoire du blues et laisse à ses complices habituels et en particulier à l’époustouflant bassiste Mike Armoogum et à sa muse saxophoniste Nadège Dumas le soin de faire briller comme autant d’étoiles filantes un fabuleux « Revelation » qui mérite largement son nom. Après la joie de la soul et du funk dont l’ouvrage nous abreuve pendant plus d’une heure, Boney Fields a choisi de donner un terme à cette œuvre indispensable en concluant par un pur blues en quatuor qui réunit autour de sa voix et de celle de Lucky Peterson la guitare de Corey Harris et l’harmonica de JJ Milteau sur un « You got to move » dont on ne se lassera sans doute jamais tant il est intense et vrai ! « We play the Blues » est incontestablement un album qui se démarque du reste de la production et qui devrait enfin conduire Boney Fields jusqu’à la place qui est la sienne au milieu des grands noms des musiques noires actuelles. Les radios et les télévisions ne peuvent pas décemment rester hermétiques plus longtemps à un tel talent et à n’en point douter, 2006 devrait enfin être l’année de Boney Fields & The Bone’s Project ! Ainsi soit il …