lundi, 01 mai 2006
Pouvez-vous résumer votre parcours pour ceux qui n’auraient pas encore la chance de vous connaître ? Comment vous êtes vous rencontré, etc.
Et bien nous habitions tous dans le même quartier de Londres. Nous y avons grandi, écouté le même type de musique, allions aux mêmes concerts. Il devenait évident que nous ferions du rock’n’roll, et c’est ce que nous avons fait !
Nous étions à la base des amis. Nous jammions ensemble et nous avons décidé de former un groupe de rock. Un groupe de rock car il n’y en avait pas vraiment à Londres. Et nous avons commencé à prendre de l’envergure, à tourner, et avons sorti un album (« Give Me The Fear ») puis nous avons tourné de nouveau.
D’où vient le nom « Tokyo Dragons » ? Surprenant pour un groupe de londoniens ;-)
Ça vient du pub “The Bailey” sur Holloway Road à Londres. Nous avons eu une sorte de « session créative » dans ce pub (rires). C’est dans ce pub que nous avions décidé que nous devions choisir un nom pour le groupe.
Et nous sommes arrivés un avec d’un côté « Tokyo » que nous trouvions cool et de l’autre « Dragons ». Voilà, nous avions notre nom « Tokyo Dragons ».
Au début nous avions opté pour « Dragons Tokyo » mais nous trouvions que cela ne faisait pas assez « agressif », nous pensions pouvoir faire mieux. Nous voulions un nom bien rock’n’roll et qui puisse faire penser à une sorte de gang. « Tokyo Dragons » ça le fait. Et de plus nous voulions pouvoir vendre pleins d’albums au Japon et nous nous sommes dits que ce serait un bon atout pour nous, ah ah ah !
Votre premier album “Give Me The Fear” est donc sorti il y a près de 6 mois. Quels ont été les réactions le concernant ?
Super. Sincèrement. Il a obtenu de très bonnes chroniques aussi bien en Europe qu’aux US.
Il ne sortira qu’en juin au Japon. On construit petit à petit les choses.
Et les ventes suivent elles ?
Tout à fait. Cela dépasse même nos prévisions en Angleterre.
Quels sont les pays ou le disque marche le mieux ?
Bien entendu l’Angleterre, mais l’Italie s’en sort plutôt bien aussi.
Et nous avons également de grands espoirs pour percer en France, où ça se passe pas mal pour nous en ce moment. C’est la seconde fois que nous jouons à Paris en peu de temps.
Vous êtes actuellement en contrat avec Escapi music, est-ce uniquement pour « Give Me the Fear » ou avez-vous un engagement sur du long terme ?
Pour l’instant nous ne savons pas encore. Nous étudions toutes les possibilités. Nous verrons bien, rien n’est fixé.
L’album est-il sorti à l’échelle mondiale ou procédez-vous par étapes, l’Europe d’abord puis le Japon, et ainsi de suite ?
Il est sorti aux US mais à petite échelle pour l’instant, car ils ont changé de distributeur ou quelque chose dans le genre. Mais oui, sinon il est prévu que l’album sorte mondialement.
Vous avez des opportunités pour tourner aux US ?
Tout à fait, mais cela ne devrait pas être avant la fin de l’année, car nous sommes actuellement occupé pour les six prochains mois environ.
En terme d’accomplissement, êtes vous arrivés à vos fins avec cet album ou aimeriez-vous, avec le recul, changer certaines choses ?
Non. Honnêtement quand on enregistre quelque chose, c’est comme un instantané de ce que l’on est à un moment donné. C’est très bien comme ça. Nous sommes très fiers de notre album. Le prochain sera certainement meilleur, car nous avons plus d’expérience du métier grâce aux tournées.
Tous les groupes connaissent un cycle où leurs premiers albums marchent bien, puis genre le quatrième déçoit, mais ils reviennent au top avec le suivant, puis vient le moment de l’album live, etc.
Thin Lizzy est souvent cité en référence vous concernant. Cela doit bien entendu être un honneur …
Oh oui. C’est incroyable.
Est-ce votre principale influence ou quelles sont les autres ?
Oh oui c’est notre unique influence ah ah, on n’écoute que ça ! Non sérieusement, on a toutes sortes d’influences.
J’ai même pu déceler certaines parties punks sur l’un de vos titres, un peu dans l’esprit Sex Pistols …
Cool. C’est un super groupe. « Nevermind the Bollocks » est un grand album. C’est plus un album de rock que purement punk. Ils étaient plus punks dans leur attitude que par leur musique.
Pour en revenir à nos influences, c’est très varié. De la bonne musique, c’est de la bonne musique, ça peut être du rock, un titre d’ABBA, James Brown, de la pop …
En terme de composition, d’écriture, cela peut venir de tout type de musique.
Une bonne chanson est une bonne chanson quel qu’en soit le style. Ce sont celles qui passent l’épreuve du temps.
Vous vous considérez comme un groupe de Hard-Rock ?
Et bien ce qui est sûr c’est qu’on rock hard, ah ah ! C’est difficile de définir ce que l’on est vraiment. Quand on commence un groupe on arrive chacun avec ses ingrédients qui vont définir l’identité du groupe, mais sans suivre des règles précises.
Certaines personnes pensent que vous êtes en train de prendre la place laissée « vacante » par The Darkness qui a déçu avec son second album. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
Ok, faisons le, prenons leur place, ah, ah ! Non, en fait relativisons, leur album n’a peut-être pas fait aussi bien que le premier, mais il a quand même bien marché. Ils n’ont pas disparu et probablement que leur prochain album les relancera de nouveau. Nous ne voyons pas la situation en termes de compétition, avec une place à prendre, etc. On ne voit pas ça sous cet angle. The Darkness sont des amis. On a certes des points communs, mais on est chacun à notre juste place. Il est certain que beaucoup de comparaisons entre les deux groupes viennent du fait qu’on a le même producteur. Plus il y aura de groupes de rock qui vendront, comme The Darkness ou nous mêmes, et mieux ce sera.
Comme vous venez de le mentionner, vous avez travaillé avec Pedro Ferreira, referez-vous appel à lui pour votre second album ?
En fait, on ne sait pas encore, mais oui peut-être, pourquoi pas ? C’est également un ami. Ce n’est pas qu’une simple relation professionnelle que nous entretenons avec lui. On ne sait jamais donc.
J’ai entendu dire que vous jouiez déjà de nouveaux titres sur scène ?
Oui. Mais comment es-tu au courant ?
Votre forum …
Eh eh, bien joué !
Ce sont des morceaux que vous aviez originellement composé pour « Give me The Fear » ?
Non ce sont des compositions toutes fraîches. Nous sommes créatifs 24h/24h et les idées arrivent continuellement, même en tournée. Ce serait une horreur d’arriver au moment du second album, d’avoir tourné sans cesse, et de n’avoir rien encore composé, le studio booké, les frais que ça représente etc.
C’est pourquoi de nombreux groupes loupent leur second album, car ils ont tourné pendant genre 2 ans pour promouvoir le premier album et arrivent les mains vides en studio pour le second, et font tout dans l’urgence.
Nous voulons être prêts lorsque le moment sera venu.
Et comment composez-vous ? Cela vient des jams ?
Il n’y a pas de recette fixe en fait. Cela peut très bien être le résultat d’une jam mais pas forcément. On ne veut pas limiter la manière dont la créativité doit arriver. Tout le monde peut venir avec une idée, qu’on retravaille tous ensuite. Cela dépend vraiment en fait. Il doit y avoir au final une alchimie musicale entre nous, que le courant passe pour que l’on crée de la bonne musique. Et quand on joue un nouveau titre live et que la réaction du public est bonne, on se dit « yes ! » on ne s’est pas trompé.
Et combien de nouveaux titres avez-vous déjà sous la main ?
Il y en a quatre que nous pouvons vraiment jouer sur scène. Les autres restent à finaliser.
Et allez-vous jouer un de ces nouveaux morceaux ce soir ?
Oui il y en aura un de présent sur notre set-list. Ecoute attentivement, nous te la dédicacerons. (NDLR : véridique ils tiendront leur parole !)
Ah ah merci. Comment se passe donc la tournée avec Danko Jones et Voicst ?
Vraiment très bien. Ce sont tous des gens vraiment cools et adorables, ainsi que tout le crew qui nous accompagne, qui sont dans le même état d’esprit que nous. Danko Jones botte tellement le cul sur scène. De plus, nous avons l’occasion de jouer dans des pays où nous n’avions jamais mis les pieds auparavant.
Quels sont vos plans pour les mois à venir ?
Continuer à tourner pour promouvoir « Give me the Fear ». Nous devrions aussi participer à certains festivals cet été. Puis nous commencerons à penser au prochain album.
Pour conclure, avez-vous déjà planifié quand celui-ci verra le jour ?
Si tout ce passe comme convenu il devrait sortir au printemps 2007. |
