jeudi, 27 avril 2006
Disordub
(Autoproduction – 2006)
Durée 28’56 – 11 Titres
http://www.whitweed.com
 Venu du département de la Loire, Whit Weed est un de ces groupes qui se veulent changeants, sinueux et torturés … Difficilement navigable, leur musique fusionne dub, electro, rock et trip hop en un mélange aussi détonant qu’agréable et si leur création remonte à 2000, ils n’ont vraiment commencé à écumer les scènes aux côtés de High Tone, Kaophonic Tribu, Kaly Live Dub, Red Bong et autres Babylon Circus qu’à partir de 2002. Créateurs d’ambiances étranges et décalées, RNé (sax et voix), Barney (basse), Djudut (guitare), Benamou (percus), Torsak (clavier et sampler) et Bidoo (batterie) donnent aujourd’hui une suite à leur premier maxi, « Hardub », en se fendant d’un véritable premier album solide et bien charpenté.
Vision épatante d’un dub improbable, « Disordub » traverse les atmosphères à la vitesse de l’éclair et laisse à Whit Weed le soin de faire se rencontrer les aspects les plus sauvages de sa musique avec d’autres plus fins et élégants. Véritables snipers du son, les six musiciens tirent à vue et nous réservent des pistes tantôt agressives, tantôt festives ou carrément hystériques qui font mouche à chaque fois ! Affichant les couleurs de son époque dès le premier titre, « Musique moderne », Whit Weed décline ensuite ses humeurs de façon saugrenue au travers de quelques « Mange Kailloux », « Malcomix », « 6 zails » ou « Fractal » qui sont à eux seuls de véritables fractures ouvertes laissant entrevoir non seulement la chair mais également la moelle d’un groupe qui surprend autant qu’il enchante. Séducteur grâce à la rencontre du sax et des percus mais aussi et surtout grâce à l’osmose parfaite qui plane au-dessus de ses compositions, Whit Weed s’installe lentement mais sûrement dans la catégorie des groupes à l’avenir prometteur. La scène ne manque pas de talents sur les contreforts des Alpes et si chacun se donne la peine de tirer l’autre avec lui vers le haut, ce groupe là risque très vite de devenir incontournable ! C’est du moins tout le mal qu’on leur souhaite …
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