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HOOCHIE COOCHIE MEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 25 avril 2006
 

Radio Bullshit
(Adamas Production – 2006) 
Durée 49’43 – 12 Titres

http://www.frerejacques.org

Ils ne sont pas légion les groupes de blues qui peuvent se vanter de ne mettre que des compositions sur leurs albums … Et pourtant, Hoochie Coochie Men persiste et signe avec un deuxième effort qui se veut fidèle à ses engagements en livrant douze pièces originales interprétées dans la langue de Muddy Waters ! Après avoir écumé les jam sessions du Sud-Est de la France et accompagné sur les routes Luther Allison, Paul Personne, Little Bob et le Chicago Blues Festival de Maurice Vaughan, Eric Frerejacques (chant et harmonica), Richard Peyrichon (guitares et chant), Charlie Malnuit (batterie) et Fred Dormoy (basse) ont repris le chemin des studios pour donner un digne successeur à « Turkey Beat » et ont pris un plaisir gros comme le cœur à créer un must discographique qu’ils ont tout simplement intitulé « Radio Bullshit ». A quelques milliers de miles de Chicago résonne un blues qui s’inspire des rythmes du cru …

Qu’elle soit teintée de swing, de jazz, de rock ou même de rhythm’n’blues, la musique des Hoochie Coochie Men est marquée à chaque fois par un dénominateur commun : le feeling ! Glissant parfois vers le delta avec des titres comme le superbe « Superordinary Men », « Radio Bullshit » garde à l’esprit sa vocation de diversité musicale et nous propose sur un ton intelligent un ensemble de morceaux bien agencés entre eux et simplement séparés par un grésillement symbolisant un changement de station quand le registre bouge de façon significative. Avec des textes qui ne manquent jamais d’être drôles, vécus ou non mais toujours sincères et globalement intéressants, Hoochie Coochie Men parvient à signer une douzaine de compos, dont un instrumental, qui sonnent comme de véritables standards (« French Rooster », « I’m Off The Wall » …) ce qui n’est pas évident quand on s’aventure dans un tel domaine ! A la délicatesse d’un harmonica succulent qui se la joue vintage viennent s’ajouter une voix racée et un jeu de guitare, ou plutôt des jeux de guitare particulièrement bien sentis et même de temps à autres une petite lichée d’orgue déposée avec subtilité par Marco Ellerstrand, le tout s’inscrivant dans le ton général de l’ouvrage et lui conférant un cachet tout particulier qui ne manquera pas de ravir les puristes. A savourer du soir au matin ! Et réciproquement …