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LES SUPRÊMES DINDES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 24 avril 2006
 

La Poutine
(Crash Disques – PIAS – 2006) 
Durée 74’43 – 18 Titres + DVD durée 70’ environ

http://www.supremesdindes.com
http://www.crashdisques.org

Douze ans de tournées et quatre albums auront contribué à ce que Les Suprêmes Dindes volent dans les plumes de toute la scène hexagonale et plus si affinités, tant et si bien qu’après tant d’efforts et tant de sueur déversée dans les pits les plus explosifs, nos oiselles préférées se décident enfin à nous servir un live … Mais quel live ! Sulfureux à souhait, décapant à outrance, un brin racoleur et un poil sexy … En bref, un live à leur image. Un live qu’elles ont osé enregistrer entre le Québec et la France et qu’elles déclinent en audio et en vidéo dans le même digipack, alliant le plaisir de l’ouie à celui de l’œil que l’on se rince à l’occasion sur les attributs et la plastique de Jacqueline Bonjon (chant et guitare), Martine Marelli (guitare et chant), Anne Dubois (basse et chant) et Joseph Dubois (batterie et chant). A l’instar de « La Poutine », le plat québécois dont il emprunte le nom, l’album se veut riche et reconstituant et se sert aussi bien en plat de résistance qu’en accompagnement … Avec de la Dinde par exemple !

Débilo-rock ou intello-punk, bouillies sonores ou subtilités plumitives, les chansons des Suprêmes Dindes gagnent à être découvertes sur album bien entendu, mais également sur des planches auxquelles les trois secrétaires et leur DRH ne manquent jamais de mettre le feu. Restituant de façon plutôt fidèle une énergie hors du commun, le volet acoustique de l’ouvrage nous assène sont lot de gifles cinglantes avec ses « Missise L’Anglaise », « Hier », « Princesse », « Le Camion », « Ah Monsieur ! » ou « Obéobibiaba » mais aussi avec une cover épatante des Queens Of The Stone Age, « No One Knows », tandis que le film un peu bref mais ô combien intense nous servira sensiblement la même set list un poil raccourcie mais agrémentée d’un « Crabe » bien envoyé. De guitares trash en looks décoiffants, de riffs approximatifs en voix nasillardes, de sous-vêtements léopards en stage diving dénudés, de pelles improvisées en cabrioles outrageuses, Les Suprêmes Dindes nous font ici un petit résumé de tout ce qu’elles peuvent donner dès lors que la salle qui leur fait face est réceptive. Compensant certaines lacunes techniques par beaucoup de feeling et un par bagout fort à propos, les bêtes de scène ont réussi à passer au travers de la grippe aviaire et à nous pondre un album à la coque qui se sert tout naturellement avec des mouillettes … Et si ça ne vous plait pas ? Ben vous pourrez toujours aller vous faire cuire un steak !