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NEAL CASAL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 23 avril 2006
 

No wish to reminisce
(Fargo – 2006) 
Durée 51’10 – 13 Titres

http://www.nealcasal.com
http://www.fargorecords.com

Longtemps reconnu comme un des plus brillants artistes de folk-rock, Neal Casal a abreuvé nos sillons de quelques œuvres impérissables, du moins en apparence … Parce que si l’on se retourne sur la discographie du bonhomme, on se remémore instantanément « Fade Away Diamond Time » ou plus proche de nous l’excellent « Anytime Tomorrow » mais on se souvient aussi à quel point ces chefs d’œuvres étaient rapidement passés du statut d’œuvre absolue à celui d’œuvre au mieux oubliée, au pire déchue. Sans doute lassé du caractère éphémère pris bien contre son gré par ses chansons, Neal Casal a choisi un jour de changer de direction musicale et d’attendre d’avoir atteint à ses yeux l’aboutissement total pour sortir un nouvel album contenant de nouvelles compositions … Il lui aura donc fallu six ans pour revenir avec un ouvrage ou son sens aigu de l’americana se mélange à une pop très teintée sixties qui rappelle parfois les Beatles pour la simplicité et l’efficacité de ses mélodies. Et comme par magie, la qualité est au rendez-vous !

Du rock et des guitares, de la pop et de belles chansons dont on se souvient toute la journée, un chant qui semble libéré de toute contrainte et qui atteint des niveaux parfois insoupçonnés … C’est un Neal Casal transcendé qui revient de son break contraint et forcé, de son projet Hazy Malaze, de ses collaborations avec Shannon McNally, Ryan Adams ou encore Emily Loizeau, un Neal Casal nouveau et encore plus efficace qui ne se contente plus de faire des chansons immédiates et sensuelles mais qui au contraire force l’auditeur à gagner le droit de les goûter véritablement en leur donnant un petit côté obscur, une sorte de second degré pas très bien caché qui oblige pourtant à prêter attention pour profiter pleinement de la joie de l’instant. Accompagné de ses deux complices de Hazy Malaze, Jeff Hill à la basse et Dan Fadel aux drums, Neal Casal mise sur la complicité acquise avec eux pour poser des fondations rythmiques solides et laisse libre cours au producteur Michael Demings pour la recherche d’un son très particulier qui colle au plus juste à l’ambiance mi-futuriste mi-passéiste de cette nouvelle rondelle très surprenante. Plus qu’une simple volonté de changement, c’est le désir d’une évolution marquante bien que s’inscrivant dans la continuité qui a conduit Neal Casal à enregistrer ce qui, de son propre aveu mais aussi d’un avis quasi-général, est indiscutablement son meilleur album à ce jour … L’artiste a trouvé sa nouvelle voie et le public a trouvé de nouvelles raisons de le suivre dans cette direction. Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes … On se plait à le croire !