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KARPATT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 23 avril 2006
 

Dans d’beaux draps
(L’Autre Distribution – 2006) 
Durée 62’43 – 15 Titres

http://www.karpatt.com  

C’est sur les scènes que Karpatt a conquis ses galons de maréchal grâce à quatre années de tournées assidues et de concerts enivrants mais aussi grâce à un mélange acoustique ou valse, java, jazz manouche et chanson française se croisent et s’entrechoquent dans un melting pot où la tendresse, la lucidité et l’engagement ont choisi de ne s’imposer aucun mot d’ordre et aucune limite. Auteur et compositeur, Fred Rollat a élargi son horizon musical et incorpore divers instruments à une musique qui y gagne en couleur et en sensualité, partageant les orchestrations avec Hervé à la contrebasse et Gaëtan à la guitare mais aussi à l’occasion avec un cajon, un soubassophone ou plus simplement un glockenspiel ou un harmonica. Restées majoritairement « A l’ombre du ficus », les influences caribéennes de Karpatt ne manquent pourtant pas l’occasion de faire quelques retours discrets quand le besoin de chaleur et d’exotisme se fait sentir …

Avec une pointe de Brassens et de Ferré, une autre de Renaud et des Têtes Raides et un poil de Bobby Lapointe pas désagréable du tout, Karpatt manie le verbe et l’humour avec beaucoup de talent et une grosse dose d’ironie et de second degré. Amour vache ou humour noir, les bons mots s’imbriquent aux belles mélodies mais restent simples, privilégiant une poésie directe et gracieuse à de longues déclamations souvent insipides. Habiles, les vers flirtent avec le grivois sans sombrer dans le graveleux et l’on s’acoquine d’une « Mélisande » ou d’une « Shampouineuse » après avoir visité « Le Bar du Silence » ou souri aux rimes adroites du « Chat de l’aiguille », après avoir rencontré « Les Vieilles » ou « Lino » et avoir craqué à l’évocation des « Canards en plastique » … Et cerise sur gâteau, Karpatt nous livre « Fan de Maman », une déclaration d’amour aussi évidente après coup qu’improbable et subtile avant, pleine de lucidité et de finesse, de réalisme et de nuances ! Deux titres en live pour couronner le tout, un superbe digipack pour emballer l’objet et l’affaire est dans le sac, Karpatt propose là son album le plus fouillé, le plus abouti à ce jour. Une bonne idée qui ne sera qu’un prétexte de plus à un retour sur les routes des festivals du printemps, puis de l’été … Ainsi va la vie, les voilà maintenant « Dans d’beaux draps » !