Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

EDDY (LA) GOOYATSH pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 10 avril 2006
 

L’amour et l’eau fraîche
(A.N.D. Music – 2006) 
Durée 46’36 – 15 Titres

http://www.eddylagooyatsh.com
http://www.labelandmusic.com
http://www.fairwoodmusic.com 

Il y a des artistes qui se cherchent longtemps et d’autres qui se trouvent très vite … Eddy (La) Gooyatsh est un peu les deux à la fois et si après avoir sorti un premier recueil de chansons en 1997 il est passé à l’apprentissage de la guitare jazz, c’est au grand galop qu’il est revenu à ses premières amours avec un maxi en 2003 et ce nouvel album où il nous propose ce qu’il considère très justement comme de la « Pop d’intérieur ». Après avoir ouvert pour Chet, Tété, MeLL ou Tiken Jah Fakoli, avoir accompagné Camille et Bertrand Louis et s’être produit du Sentier des Halles à La Maroquinerie en passant par L’Austrasique de Nancy et le Cargo de Nuit à Arles, celui dont la jeunesse a été bercée par Crosby Stills Nash & Young, par les Beatles, par Brassens et par Dick Annegarn s’offre un nouveau départ avec son nouveau premier album … Vous avez dit original ?

Vous n’avez pourtant encore rien vu, ou du moins rien entendu, car chez Eddy (La) Gooyatsh, il y a à boire et à manger, gaz et eau chaude à tous les étages ! Chantre de l’inutile, apôtre du kitsch, gourou de l’incompréhensible, le jeune Nancéen fabrique ses textes de façon atypique et enchevêtre ses mots sur des musiques tantôt attachantes, tantôt entêtantes, parfois agaçantes … Sorties comme elles viennent, les rimes refusent toute logique, du moins en apparence et forment un ensemble qui, une fois dépassé l’effet de surprise, s’avère assez intéressant … Avec un petit côté Souchon, faussement glandeur, faussement déconneur mais vraiment artiste, Eddy (La) Gooyatsh ne s’est fixé aucune limite et nous offre une poésie parfois drôle, parfois pathétique mais toujours sensuelle et même si ses textes sortent régulièrement des limites du cohérent, ils restent empreints d’une certaine tendresse somme toute assez positive. On s’incline devant « La loose » et son « Re », devant « Les claquettes » en duo avec MeLL, devant « Le chat Dolly » ou devant l’inénarrable « Tu as omis » servi très intelligemment en deux temps et on se dit au final que le plus étrange des deux n’est pas forcément celui qui chante mais peut-être bien aussi celui qui écoute … « Pop d’intérieur » ou « Rencontre du troisième type » ? A chacun de juger en son âme et (in-)conscience !