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EDDY RAY COOPER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 06 avril 2006
 

I save my soul
(Big Beat Records – 2006) 
Durée 30’57 – 10 Titres

http://www.eddyraycooper.com

On avait découvert il y a quelques années un artiste à la voix de crooner et au jeu subtilement étagé, capable de donner dans une country mâtinée de boogie-woogie et même de variété sans pour cela sombrer dans la facilité et dans la musique à bon marché … Si sa passion pour la musique des Etats Unis et en particulier celle de Nashville était évidente, il n’était par contre pas évident de deviner qu’Eddy Ray Cooper était également à l’aise dans un répertoire plus blues et rockabilly, ce qu’il nous prouve cette fois en sortant son troisième ouvrage, reprenant ses guitares et ses résonateurs et invitant François Calais (guitares), Daniel Marsala (contrebasse) et Clovis Dehennin (batterie) à le rejoindre pour cette nouvelle rondelle à paraître chez Big Beat Records, le label rockab’ hexagonal s’il en est ! Gage de qualité bien entendu, mais avec un petit quelque chose de plus qui en fait un grand moment de musique …

On savait déjà qu’Eddy Ray Cooper était un amateur averti et passionné d’une part et un brillant compositeur et interprète de l’autre … On savait aussi combien il portait dans son cœur les Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Carl Perkins et autres Johnny Cash. Mais de là à s’en inspirer aussi bien et à parvenir à ne pas tomber dans le plagiat pur et simple, il y avait un pas de géant que le chanteur a réussi à franchir sans encombre, confirmant son approche ingénieuse de la mélodie et ses belles capacités à placer des accords aussi justes que charmeurs ! A tout seigneur tout honneur, « I Save My Soul » commence par un vibrant hommage au King, « Elvis Said », puis traverse de long en large un océan (pas forcément pacifique) où se rencontrent avec beaucoup de bonheur rockabilly, blues et country roots au détour d’un « Lost In Boogie », d’un « Friday Night » ou d’un « Give Me Money ». Déjà présent sur le précédent opus, l’épatant « Rock’n Country Boogie Man » spécialement composé par Joey Welz, le premier pianiste de Bill Haley, revient dans une version dépoussiérée et contribue à nous emmener de façon agréable jusqu’au blues imparable qui clôture l’ouvrage, l’épatant « Email From Jail » qui fait preuve d’une volonté d’ouverture sur les outils modernes tout en conservant l’iconographie vintage du style. Si ce troisième essai souffre un peu d’un léger manque au niveau de la durée, question qualité du contenu, c’est Byzance … ou Nashville, selon l’envie du moment !