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REDBONG pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 02 avril 2006
 

Coup de grisou
(Facto Records – Discograph – 2005) 
Durée 63’48 – 12 Titres

http://www.redbong.net     

S’il existe en France un groupe qui caractérise l’entente parfaite entre le hip hop et l’electro, c’est bien de Redbong dont il s’agit ! Adeptes des sound-systems, les quatre teuffeurs ont gardé la réalité de l’instant bien en eux et portent un jugement très personnel sur ce qui les entoure, que ce soit les dérives de la télé ou de la politique, le tout sur un ton très incisif et cynique. Remarqué grâce à son maxi 6 Titres « Electro hip hop », Redbong avait commencé à se répandre sur l’hexagone comme une traînée de poudre jusqu’à ce que son premier opus sorti en février 2005 ne lui donne une impulsion suffisante pour la porter sur les scènes aux côtés des Brain Damage, La Rumeur, Dub Incorporation et autres Svinkels. Réédité un an plus tard, « Coup de grisou » s’offre une seconde jeunesse tout aussi virulente …

Dénoncer gratuitement et proférer un lot d’injures à l’attention d’untel ou untel ne fait pas partie des habitudes de Redbong qui, au contraire, manie autant l’humour et la dérision que le verbe pour faire passer peu ou prou le même message mais avec le sourire et la classe … Et là est toute la différence car si le groupe de hip hop lambda va instantanément s’attirer autant de détracteurs que de partisans, Redbong va se faire des amis sans pour autant faire marcher les vases communicants en terme d’opposants, y gagnant non seulement en positivité mais aussi et surtout en terme de gestion de l’énergie. Une énergie que le groupe ne perd donc pas à se défendre pour se justifier mais qu’il utilise à bon escient pour créer une musique bourrée d’electro et surtout de bons mots qui égratignent la Star Ac’, les ministres ou encore Laurent Gerra juste ce qu’il faut pour les secouer mais sans leur laisser de cicatrices indélébiles. Comparable à Tryo dans la démarche, Redbong fait dans la contestation positive et s’adresse autant au bo-bo en manque de sensation qu’au jeune réellement révolté contre l’état des lieux que la société lui présente, lui offrant des titres aiguisés comme « On pisse sur ton piston », « Rumeurs », « 1sectivore » ou « Sarkophage » et lui proposant, à défaut d’une véritable solution, une ébauche de porte de sortie pour lui permettre de se défouler l’espace d’un instant … L’album devrait être utilisé comme manuel d’instruction civique dans les collèges mais aussi dans les ministères, ça éviterait les débordements à répétition ! A méditer …