samedi, 01 avril 2006 Musique pour chien (Facto Records – 2006) Durée 47’22 – 10 Titres
http://www.myspace.com/hannatrance http://www.factorecords.com
Créé par Loïc D. il y a plusieurs années, le projet H-Trance renaît de ses cendres suite à la disparition de son autre formation, Caca, et reprend le flambeau d’un premier album très expérimental pour le mettre une nouvelle fois en avant mais en le déposant de façon plutôt ingénieuse sur une base pop solide. Accompagné d’Anthony G. aux guitares et de Lo à la batterie, Loïc cite des influences majeures comme Blondie ou Billie Holyday mais aussi comme les Butthole Surfers ou Massive Attack et affiche quelques belles aptitudes à créer ce qu’il considère comme étant de la « Musique pour chien ». Volonté de choquer, désir de provoquer et d’essayer de rebuter pour mieux séduire ensuite ? Si ce sont là les buts recherchés, on peut dire que le résultat dépasse largement l’effet escompté …
Faire de l’indie-pop ou de l’indie-rock n’est pas à proprement parler un signe d’originalité, mais le faire de façon suffisamment intelligente pour réussir à se positionner entre un Bob Dylan et un Neil Young en piochant régulièrement chez Grandaddy, c’est s’assurer à coup sur les faveurs des branches les plus exigeantes d’un public aux goûts solidement affirmés ! Parti sur des structures aériennes, H-Trance multiplie les passages qui en appellent à la mélancolie, voire même carrément à la tristesse, et séduit immanquablement à grand renfort de claviers qui distillent de belles mélodies sur un ton un peu téléphoné mais particulièrement sincère et efficace. On salue la lucidité des compositions et le brio mis dans la manière de les servir, cette façon presque détachée de nous déposer sur le coin de la platine un « Arty Show », un « Bubble Brain » ou un « She’s Alive » avec de faux airs de ne pas vouloir y toucher … Visant très précisément dans la direction où il veut aller planter sa nouvelle banderille, H-Trance nous propose un album séducteur mais absolument pas racoleur qui ne lui attirera pas les faveurs d’une nouvelle catégorie d’aficionados mais qui comblera ceux qui, attirés par le genre, poseront une oreille distraite, puis beaucoup plus attentive dessus !
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