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GABY JOGEIX pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 31 mars 2006
 

Steel the blues
(Autoproduction – 2006) 
Durée 58’28 – 14 Titres

http://www.gabyjogeix.com 

Né un pied en Espagne et l’autre en France, Gaby Jogeix est un de ces musiciens pour qui le cœur se partage entre ses deux origines mais dont l’âme artistique est pour sa part solidement ancrée de l’autre côté de l’Atlantique, aux sources du blues moderne … Baigné par le gospel dès sa prime enfance, passé derrière une guitare pour ses 17 ans, Gaby se destinait plutôt à une carrière dans le théâtre pour qui il commença très vite à créer des ambiances avant de se mettre résolument au blues avec son premier album, « Learnin’ », sorti en 2001. Après avoir accompagné Ann Rabson sur scène, produit l’escapade espagnole de Kenny Neal et fait trois tournées dans les Balkans, le virtuose a ressorti sa lap steel et sa guitare, a chauffé sa voix et convié Red Hamani (guitare), Cope Guierrez (claviers), Paul Larnaudie (basse), Lauren P. Stradmann (batterie) et Tao Gutierrez (percussions) pour une suite en musique qu’il a tout naturellement nommée avec beaucoup d’humour « Steel The Blues ». Restait à y mettre les formes mais de ce côté là, on pouvait sans trop de risque lui faire confiance ! 

Aussi à l’aise sur ses compositions que sur des reprises prestigieuses, Gaby Jogeix nous propose une véritable leçon de blues et de rock mais aussi de feeling et de classe, faisant hurler ses cordes, laissant pleurer sa voix ou invitant un harmonica à apporter à ses slides une chaleur toute particulière sur certains morceaux … Du grand art distillé avec beaucoup de brio, grâce notamment à une voix très colorée qui surprend de temps à autre en déposant quelques mots de Français au milieu d’un texte essentiellement dédié à la langue de Shakespeare mais aussi grâce à une utilisation très méticuleuse des ruptures et des contrastes. S’attaquant aussi naturellement à un « Stormy Monday » ou à un « Saint James Infirmary » servis tout en finesse qu’à un « Voodoo Chile » bien envoyé ou à un « Wade In The Water » franchement épatant, Gaby multiplie les plans séducteurs et rappelle à l’occasion Ry Cooder, Elmore James, Jimi Hendrix mais aussi plus étrangement AC/DC grâce notamment à des rythmiques en béton armé qui s’avèrent dignes du grand Malcom Young. Côté compos, on se retrouve scotché par les « Calling », « Slide It Down » ou « Cuerdas Rotas » ou « Sleep With Me » qui mélangent avec force et élégance le piment et l’huile d’olive, produisant une cuisine blues savoureuse et relevée comme savent l’apprécier les amateurs exigeants. Un Grand d’Espagne, assurément !