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R-ZAC pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 30 mars 2006
 

Studio 23
(Expressillon – Discograph – 2006) 
Durée 75’37 + 73’40 – 11 + 17 Titres

http://www.expressillon.com 

Né en 1995 au beau milieu d’une tournée du sound system itinérant Spiral Tribe, le projet R-Zac aurait pu ne jamais voir le jour si ses deux instigateurs, Simon aka Crystal Distortion et Sebastian aka 69db n’avaient un jour décidé de quitter leur tanière et de porter cette partie tribale de leur musique vers les foules avides de musiques électroniques … Onze ans plus tard, R-Zac se régénère et donne une suite un peu particulière à ses premiers ébats en sortant un double volume disponible en CD digipack mais aussi en vinyle qui regroupe un effort en studio mais aussi le témoignage d’une prestation live enregistrée au Festival Nördik Impact en 2005. On branche les machines, on diminue le niveau d’intensité des lumières et on part avec eux pour un voyage qui débute à Bordeaux …

Mettant l’accent sur ses aspects les plus psychédéliques, R-Zac a pris le parti de nous entraîner dans un tourbillon musical où l’esthétisme est de rigueur et où la rapidité n’est pas l’arme absolue pour s’attirer les faveurs des masses technoïdes. C’est donc dans la soie et la dentelle les plus délicates que Crystal Distortion et 69db évoluent, en ne retenant ni leurs boucles ni leurs beats mais en leur donnant une dimension toute particulière, pleine de retenue et de charme à la fois … On serait presque tenté de parler de techno caviar, même si l’utilisation du terme techno a déjà été beaucoup trop galvaudée et cuisinée à toutes les sauces, souvent plus indigestes les unes que les autres soit dit en passant ! Disposant d’arguments assez différents selon l’endroit où ils se trouvent en privilégiant les sonorités boisées et animales en studio alors que le live sonne plus cristallin et métallique, R-Zac parvient à nous surprendre régulièrement avec des approches parfois un peu inattendues et avec un son qui ne manque pas de classe et de bon goût. Sans aucun doute appelé à rejoindre la pile plutôt conséquente mais néanmoins indispensable des ouvrages du genre que tout amateur averti a déjà en magasin, ce « Double 23 » a quand même un petit quelque chose qui le démarque du lot et qui pourrait inviter le néophyte à se pencher dessus. Peut-être cette absence d’agressivité musicale, cette délicatesse jamais snob mais toujours perceptible … Ca tient plutôt bien la route et vous aurez la possibilité de vous en rendre compte à partir du 24 avril. Attention de ne pas passer à travers !