jeudi, 30 mars 2006
Karmacode
(Century Media – EMI Music – 2006)
Durée 47’21 – 13 Titres
http://www.lacunacoil.it
http://www.centurymediashop.com
 Si l’on continue de classer Lacuna Coil dans la catégorie metal ou neo-metal, c’est sans aucun doute par pure habitude car s’il est une chose qui ressort outrageusement de la musique du combo transalpin, c’est bien plus la qualité de sa musique et ses versants pop très prononcés qu’une quelconque volonté de mettre le feu à des salles par une débauche de riffs gras et velus ! Dès lors que l’on est conscient du fait, tout le travail produit par la superbe Cristina Scabbia (chant) et ses sbires, Andrea Ferro (chant), Marco (basse), Maus (guitare), Chris (guitare) et Criz (batterie), en devient d’autant plus intéressant et c’est les yeux fermés et les oreilles grandes ouvertes que l’on plonge dans leur nouvel album, « Karmacode », qui bénéficie des expériences acquises sur les routes pendant la tournée OzzFest 2004 mais aussi lors des collaborations avec des sommités comme Judas Priest, Slayer ou encore Bruce Dickinson. Quand le gros son fraye avec la mélodie ultime, on obtient parfois des résultats surprenants …
Cédant sans aucune retenue à l’appel des sirènes du business, Lacuna Coil a fait un album qui répondait au plus juste aux attentes de son public et notamment de celui qui avait fait honneur à « Comalies » en lui réservant un accueil chaleureux et une médiatisation en conséquence. A défaut donc de rattraper les fractions les plus tonitruantes de leur auditoire, les Italiens continuent donc leur travail à destination des mélomanes et des amateurs de titres efficaces et musclés juste ce qu’il faut pour passer un poil au-dessus de la catégorie pop-rock sans pour cela définitivement sortir des formats radiophoniques. Pour ce qui est de faire des hymnes, Lacuna Coil n’a pas son pareil parce que si le tranchant des cordes est quelque peu atténué par des lignes vocales mixtes aussi pures que parfaites, les « Fragile », « To The Edge », « Witthin Me », « What I See », « Closer » ou « The Game » sont autant de standards en puissance qui viennent se coller au plus juste à une inénarrable reprise un peu copie carbone mais ô combien efficace du « Enjoy The Silence » de Depeche Mode placée en fin d’ouvrage. Et si Waldemar Sorychta s’est contenté de faire ce qu’il sait faire de mieux lors de la production de « Karmacode », celui qui osera trouver quoi que ce soit à y redire risque fort de passer pour un personnage un peu présomptueux ! Sortie le 3 avril 2006.
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