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UDI KAGAN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 27 mars 2006
 

Tears & Candies
(Baïdjan Records – Night & Day – 2006) 
Durée 47’12 – 12 Titres

http://www.baidjan.com 

Né à Tel Aviv au début des années 80, Udi Kagan est un de ces jeunes gens pour qui la guerre et le malheur font partie du quotidien … Et pourtant, loin de perdre toute forme d’espoir, le jeune artiste a su puiser dans ses cicatrices les plus profondes pour créer des chansons qui naviguent entre folk et rock avec certaines connotations qui ne sont pas parfois sans rappeler celles venues d’un autre pays où le deuil est une considération quotidienne, l’Irlande … Exilé vers des cieux plus cléments, Udi Kagan a pris un piano et une guitare, a travaillé sa voix pour la rendre grave et nostalgique et a commencé à enregistrer son premier album au début de l’année 2005 avec des musiciens comme Jean-Pierre Taïeb, Goni Esheb ou Daniel Dor à ses côtés, le sortant chez Baïdjan l’été suivant et s’ouvrant les playlists de Radio Néo dans un premier temps puis celles du réseau Ferarock quelques mois plus tard pour se voir enfin accueilli en distribution par Night & Day à partir de mai 2006 …

Mélange d’illusions et de désillusions, « Tears & Candies » est un de ces albums à la couleur folk très prononcée, une de ces œuvres que l’on traîne à fleur de peau pendant des mois avec en tête une nuée d’images et au coin des lèvres un petit refrain qui hésite encore un peu entre nostalgie et révolte … Il fallait être fort pour accoucher d’un tel chef d’œuvre sans y perdre son âme et son identité mais Udi Kagan y est parvenu plutôt bien, gardant à l’esprit une volonté de partage, que ce soit celui de ses souffrances ou celui de ses espoirs les plus forts. Parfois seul au piano ou au contraire à la guitare, soutenu par des cordes ou dans sa plus simple expression, Udi Kagan nous dévoile plusieurs de ses facettes au travers d’un recueil que l’on pourrait utiliser de façons très différentes selon la teneur des morceaux et le moment où ils défilent. Comme bande originale de film comme cela a déjà été fait avec « The Wildless Train » ou « Factory Man » qui accompagnent désormais les images de « Fotograkik » réalisé par Xavier Gens … Ou encore comme musique d’ambiance dans des endroits plus surprenants les uns que les autres, dans un piano bar aux parfums veloutés, dans un pub aux volutes bleutées, dans une église, dans un train qui file vers la liberté … En dehors de toute considération de classe sociale, d’appartenance religieuse ou d’age, Udi Kagan a fait un album unique en son genre, en dehors des modes, en dehors des frontières et jusqu’en dehors du temps. A découvrir de toute urgence !