Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

IAN SIEGAL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 21 mars 2006
 

Meat & Potatoes
(Nugene Records – 2005) 
Durée 68’16 – 13 Titres

http://www.iansiegal.com
http://www.nugenerecords.com    

Débarqué du Nord de l’Angleterre, Ian Siegal est en quelque sorte le fils illégitime de Joe Cocker et d’Eric Clapton qui aurait reçu en héritage les dons d’artistes de Muddy Waters et de Robert Johnson … Rien que cela suffirait à glacer le sang de quiconque approche de cet étrange chanteur et guitariste si l’homme ne s’avérait également agréable et attachant et s’il n’était capable de tenir une discussion autant axée sur le rock de Chuck Berry ou d’Elvis Presley que sur le blues de B.B. King ou d’Albert Collins. Ajoutez à cela un léger penchant pour la soul et le funk et une équipe solide faite d’Andy Graham aux basses et de Nikolaj Bjerre aux drums mais aussi de Jonny Henderson aux ivoires et de Matt Schofield à la guitare électrique, tout ce joli mondé étant venu rejoindre Siegal pour son deuxième album pour le label Nugene, et vous obtenez une rondelle gavée jusqu’à plus faim de rythmes aux accents bleutés plus que de raison.

Aussi brillant dans sa manière de composer que dans celle de mettre en valeur les morceaux de ses amis qu’il s’approprie, Ian Siegal a en lui cette petite pointe de classe qui font les grands artistes, cette petite étincelle qui brille autant au fond de ses yeux que dans la rosace de sa guitare et qui donne une couleur très particulière à sa musique. Relevés d’un soupçon d’orgue Hammond quand ils se veulent plus dansants ou d’une pincée d’harmonica quand le delta les appelle, les morceaux sont une succession de pièces maîtresses qui, savamment assemblées les unes aux autres, donnent un tout particulièrement homogène, intéressant et varié. Adepte des résonateurs métalliques et des guitares acoustiques, l’Anglais ne manque pas de donner des touches vintage à ses œuvres et leur apporte en prime une voix particulièrement riche et chaleureuse. Partant d’un « Sugar Rush » très swingant pour se lisser glisser jusqu’à un « Meat & Potatoes » interprété à la roots en passant par quelques belles pièces parmi lesquelles on ne manquera pas de saluer un « Butter-Side Up », un « Work » ou un « Bloodshot », Ian Seagal a réussi à retourner les esprits de gens comme Big Bill Morganfield, Ronnie Wood, Otis Redding Jr. ou Jeff Beck avec pour seuls arguments sa passion pour le blues en un cœur gros comme une pastèque. S’il se fait encore trop rare chez nous, gageons que les choses sont appelées à changer rapidement et que l’on aura bientôt la chance de le croiser sur la route des festivals français. A bon entendeur …